Affaire « Gbagbo n’a pas de sang malien sur les mains » palabre est fini entre IBK et les Maliens

IBK

L’Indépendant du Mali

Après les vives protestations des Maliens rapatriés de Côte d’Ivoire face aux propos d’IBK selon lesquels « Laurent Gbagbo n’a pas de sang malien sur les mains », Balla Magassa, le président de l’Association des victimes maliennes des événements de la Côte d’Ivoire et ses amis ont pris langue, le lundi 18 octobre, avec le « Kankélentigui » à son domicile à Sébénikoro. A l’issue d’échanges qu’on dit francs et sincères avec celui-ci et ses principaux lieutenants, ils sont revenus à de meilleurs sentiments. Ils comptent même adhérer au parti du tisserand. Pour aider à sauvegarder les intérêts des 3 millions de Maliens vivant dans le pays de Nana Houphouët Boigny.

En affirmant récemment que Laurent Gbagbo n’a pas de sang malien sur les mains, le président du RPM, Ibrahim Boubacar Kéita, était loin de réfuter le théâtre macabre dont a été l’objet le sol ivoirien durant ces moments sombres de son histoire, d’octobre 2000 à septembre 2002. Le leader du parti du tisserand était à mille lieues d’arguer qu’aucune victime malienne ne se trouvait parmi les martyrs. IBK ne voulait point vexer ceux ou celles qui ont perdu un parent ou un proche dans les événements de la Côte d’Ivoire. C’est ce que les premiers responsables du RPM viennent d’expliquer à Balla Magassa et à ses amis. Selon nos informations, ceux-ci, après des discussions franches et sincères, samedi dimanche et surtout hier lundi dans la soirée, ont fini par comprendre qu’IBK ne pouvait tenir autre propos que celui de l’apaisement.

Pour un haut responsable du RPM, ancien député que nous avons joint, « en cette période électorale en Côte d’Ivoire où plus de 3 millions de nos compatriotes vivent encore, chacun doit se soucier du sort de nos ressortissants, pour ne pas jeter de l’huile sur le feu. Le président Gbagbo est un ami du peuple malien. Chacun doit prêcher l’apaisement « .

Selon lui, il est facile de comprendre que des miliciens zélés se réclamant du camp de Gbagbo aient commis des forfaitures sur les communautés étrangères vivant dans le pays. Cela suffit-il pour imputer la responsabilité de tous les crimes commis dans ce pays sur la tête du président ivoirien ? On comptait parmi les victimes plus de Burkinabés que de Maliens. Pourtant, le président Blaise Compaoré, comme l’a fait d’ailleurs le président ATT, a aidé le peuple ivoirien à signer les accords de Ouaga.

D’autres leaders politiques de ce pays ont appelé à l’apaisement. « Les Burkinabé n’ont pas pour autant protesté ou insulté le président Compaoré ou ces personnalités pour cela… ».

Elle est compréhensible, la vive protestation exprimée par Balla Magassa, le président de l’association des victimes maliennes des événements de Côte d’Ivoire et ses amis.

Pour eux, IBK venait de raviver les plaies à eux causées et qui étaient en train de cicatriser. Et pourtant, l’on se rappelle que le président du RPM est l’un des rares responsables politiques qui a apporté assistance et réconfort moral aux Maliens rapatriés à la suite de ces événements. Président de l’Assemblée nationale, IBK avait fait adopter des résolutions condamnant les tueries en Côte d’Ivoire.

Balla Magassa et ses amis, après les discussions dans la soirée du lundi 18 octobre au domicile d’IBK à Sébénikoro, sont revenus à de meilleurs sentiments. Certains d’entre eux annoncent même leur volonté d’adhérer au RPM. Ils estiment n’avoir pas bien compris les propos du président du RPM. Incident définitivement clos !

Bruno D SEGBEDJI

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