École de gendarmerie, des tirs paniquent les électeurs, un homme armé abattu

Dans la commune de Cocody, hier, le scrutin a commencé avec un petit soubresaut, à l’Ecole de gendarmerie d’Abidjan. Des tirs à l’arme ont semé la panique au sein des premiers électeurs arrivés sur les lieux, ainsi que les agents électoraux de la Commission électorale indépendante (CEI) affectés dans cet établissement. Au l`issue de ces bruits, un individu armé avait été abattu à une centaine de mètres de l’Ecole abritant une demi-dizaine de bureaux de vote. Selon les témoignages recueillis sur place, les faits ont commencé aux environs de 7h30. Alors que les électeurs, pressés d’occuper les premiers rangs dans leur centre à l’intérieur de l’Ecole de Gendarmerie affluaient vers les bureaux de vote, soudain, des crépitements d’arme se font entendre à l’entrée de l’établissement. Depuis leur base, ces bruits parviennent au capitaine Fofana et ses éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCOS), qui se préparaient au redéploiement sur le terrain. Promptement, ils vont aux nouvelles et se retrouvent face à l’individu armée libérant ses tirs vers l’Ecole de gendarmerie. Aussitôt commence la chasse à l’homme, qui va se solder, les minutes qui suivent, par la mort de l’assaillant arborant une tenue militaire. Une fouille opérée sur le corps va permettre de découvrir sur cet individu identifié au nom de Ouédraogo M. des armes blanches, notamment des couteaux bien aiguisés ainsi que des amulettes ceintes à ses membres. Que pouvait bien rechercher isolément ( ?) cet homme à pied qui a osé tirer sur la caserne de gendarmes? Pour en savoir davantage, nous avons joint le capitaine Nouko en charge de la communication du CeCos qui, en compagnie du capitaine Fofana, a corroboré les faits à nous relatés par les agents électoraux et des témoins des faits. L’officier de gendarmerie n’en dira pas plus, cependant, sur les réelles intentions de l’action suicidaire menée par M. Ouédraogo. Il se limitera à rappeler l’action similaire menée par un commando d’une dizaine d’éléments à bord d’un minicar dit ‘’gbaka’’, qui avait été mis en déroute par des éléments de l’école de gendarmerie. Ouédraogo a-t-il agi en solitaire ? Ou, était-il l’éclaireur d’un groupe qui n’a pu se révéler? Qui chercherait encore à perturber la situation si calme et saluée par tous ? Voici les interrogations qu’a suscitées cet incident à l’Ecole de gendarmerie, lequel n’a eu aucun impact sur la suite de la journée? Le scrutin s’étant déroulé normalement dans l’établissement où l’on a enregistré une forte participation des électeurs, comme dans les autres bureaux de vote.

F.D.BONY

L’Inter

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