Duekoué – Le colonel Oulata GAOUDI pris avec des armes

Le colonel-major Oulata Gaoudi, ancien officier supérieur à la retraite, des Forces armées nationales de Côte d’Ivoire (Fanci), se trouve aux mains de la gendarmerie depuis hier lundi 1er novembre 2010. Arrêté à Duékoué (à Bangolo précisément selon des sources ndlr), l’ancien officier des Fanci a été transféré à Daloa pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Selon des sources à Duékoué, qui nous ont livré l’information hier, le colonel-major Gaoudi aurait été pris avec des armes de guerre. Des kalachnikovs, nous a t-on dit. Il est également accusé, selon les mêmes sources, de recruter des mercenaires libériens dans le but de semer des troubles à partir de l’ouest du pays. Des éléments des Forces de défense et se sécurité (Fds) en poste à Duékoué, conduits par le capitaine Yabayo, ont procédé à l’arrestation de l’ancien officier de l’armée, qui a trouvé refuge au Rassemblement des Républicains (Rdr) où il officie désormais en qualité de directeur départemental de campagne du candidat Alassane Ouattara à Bangolo. Saisi de cette situation, le parti du docteur Alassane Ouattara a réagi à l’arrestation du Col Oulata Gaoudi. Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée, hier lundi 1er novembre au siège du Rdr à Cocody, le directeur régional de campagne d’ADO chargé de Bangolo et de la région du Moyen-Cavally, Sanogo Mamadou, a expliqué l’arrestation de l’officier supérieur, directeur de campagne: « Depuis la nomination du Col major Oulata Gaoudi, en tant que son patron, j’ai noté une évolution positive de mon parti dans le département de Bangolo. Depuis l’arrivée de Gaoudi, nous avons noté un engouement des populations. Si les résultats ne font l’objet d’aucune manipulation, Bangolo offrira un score très respectable à Ouattara. Ils ont donc inventé ce problème des armes. Qu’on nous les montre. Et comme ils sont forts, on ne sera pas étonné qu’on nous présente des armes. Il n’en est rien ». Au dire de Sanogo Mamadou, cette affaire d’arme a été inventée pour freiner la percée du Rdr dans la région. « Nous avons pris des engagements de ne pas insulter, ni agresser. C’est plutôt le Fpi qui utilise les moyens de l’État pour intimider les militants du Rdr », a dénoncé le responsable du Rdr chargé des élections. Pour lui donc, pris de panique, le Fpi cherche à créer des problèmes là où il n’y en a pas. Aussi a-t-il invité le Premier ministre Guillaume Soro, les représentants du facilitateur et du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire à faire cesser les actes d’intimidation du camp présidentiel: « nous interpellons le Facilitateur, le Premier ministre et le représentant du secrétaire général de l’Onu. Les élections se sont passées relativement bien. Cette arrestation est de nature à créer des tensions inutiles. Il est bon que les diplomates réagissent, cette arrestation est inutile. Nous souhaitons qu’il soit libéré dans les heures qui suivent, pour éviter des tensions inutiles ». Sanogo Mamadou, qui co-animait cette conférence de presse avec Me Sounkalo, responsable de la cellule juridique du Rdr, a invité le Fpi à mettre un terme à la distribution des tracts tendant à les donner vainqueur de la présidentielle. Car, pour lui, le Rdr détient les résultats des urnes au même titre que le Pdci et le Fpi. « Vous voyez à quel point je suis serein. Nous avons signé un code de bonne conduite qui nous interdit de diffuser les résultats avant la Cei. Qu’on respecte nos engagements. Sinon on sait qui est qui dans les urnes. La Cei proclamera les résultats et nous verrons bien. En tout cas, jusqu’à tard dans la soirée du 31 octobre, le camp présidentiel n’était même pas sûr de passer au second tour. Mais attendons la Cei et on verra », a-t-il ajouté. Pour sa part, Me Sounkalo a dénoncé les graves violations des droits de l’Homme pendant la tenue de ce scrutin présidentiel, notamment à Ouragahio, Bayota, Divo, Bonon, Yopougon où « ses militants ont été empêchés de voter ». Au dire du responsable de la cellule juridique du Rdr, ces faits méritent d’être portés à la connaissance de l’opinion nationale et internationale afin que des dispositions soient prises pour qu’ils ne se reproduisent plus. Par ailleurs, revenant sur l’affaire Oulata, il a expliqué que le Ddc d’ADO a été conduit, en négociation avec l’Onuci et la gendarmerie nationale, à Daloa.

Y.DOUMBIA
l’INTER

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