Entre la croisée des sms et les mic-macs politiques la population épuiseé, veut son 2e tour

Le Premier tour enfin validé (Ndlr ce samedi 06-11-2010) par Le Conseil constitutionnel, le 2e tour de la présidentielle se tiendra le 21 novembre prochain. En attendant, les tensions montent dans les différents états majors…

« En définitive, restent en lice pour le second tour; Laurent Gbagbo, candidat de LMP et Alassane Dramane Ouattara: deux hommes, deux ambitions (l’une nationale, l’autre personnelle), deux combats, deux histoires avec la Côte d’Ivoire. Face à face l’homme des conquêtes démocratiques et celui des complots politiques, par qui les malheurs du PDCI-RDA et de la Côte d’Ivoire se sont amplifiés; le bâtisseur face au liquidateur; le rempart d la République face au parrain de la violence politique, de la déstabilisation et de la rébellion; l’homme de l’ouverture, du rassemblement, de l’unité et de la renaissance national face l’artisan de la division, de la dévaluation et de la décadence nationale ». C’est en ces termes que Pascal Affi N’Guessan, président du FPI et porte-parole du candidat de LMP (La majorité présidentielle) a présenté le 2è tour de l’élection présidentielle qui, pour son parti, est éminemment un « défi » de bon sens et de la dignité.

Des propos qui plantent le décor d’un 2è tour, loin de respecter le code de bonne conduite, avec en prime un ton apaisé. Aussi, a-t-il présenté Alassane Dramane Ouattara comme « la source de l’instabilité » et celui qui a ouvert la boîte de pandore par « son cynisme politique et économique ».

Concernant son candidat, Laurent Gbagbo c’est le contraire de tout ce qui a été dit. C’est pourquoi, il en appelle, « dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire », « à un très large rassemblement autour du Président Gbagbo, en dehors de toute considération ethnique, régionaliste ou religieuse pour la paix, pour la démocratie et pour le développement ».

Ces propos traduisent de loin comment le 2è tour s’annonce avec beaucoup de tension dans les propos que tiendront les candidats. La course aux 25% des voix du candidat du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié arrivé 3è au 1er tour, s’annonce donc, électrique.
Par ailleurs, l’intoxication n’est pas loin de prendre le pas sur le programme et les projets de société. Et dans tous les états major, on s’y active. En témoigne les SMS du genre: « Ado a lancé un appel à tous les pays de la CEDAO à partir de Dakar ce jour pour l’aider à gagner le 2è tour des élections car, dit-il, il se bat pour mettre les richesses de la CI à leur disposition. Transmet cela à d’autres. Sos dignité +kjb ». Fin du message. D’ailleurs, la coalition politique de l’opposition du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix), n’ébranle pas le Fpi. « Les élections se ne sont des calculs arithmétiques », a prévenu Pascal Affi N’Guessan.


A l’opposé le Rhdp ne fait plus confiance à la Cei. Y a-t-il réellement eu 3 milliards Fcfa pour « tripatouiller » les résultats provisoires proclamés par la Cei comme l’indiquait hier un confrère proche du PDCI-RDA? Comment cela a-t-il pu bien arriver quand on sait que des 5 membres du présidium, l’opposition rafle 4 places ; au niveau de la commission centrale sur 22 membres, l’opposition enregistre 16 membres ; au niveau de la commission régionale les 19 membres sont de l’opposition et enfin la commission locale de 415 membres fait une large ouverture à 380 du Rhdp. In Fraternité-Matin du samedi 6 novembre 2010. En revanche, le Rhdp n’a pas encore ouvertement répondu aux propos de Pascal Affi N’Guessan. Au moment où l’unification du pays tient sur un fil de rasoir avec au nord comme au sud, la circulation des armes légères, il faut mettre balle à terre.

Cependant, Rhdp et Lmp gagneraient ensemble à mettre balle à terre pour le respect de la dignité du peuple dont les deux mouvements comptent obtenir les voix. Le peuple fera son choix le moment venu et il est d’ailleurs pressé de le faire. Il faut éviter de le traumatiser en l’atomisant de propos de nature à lui faire peur. Le chemin de la démocratie est tracé, la sortie de crise a besoin d’institution forte, c’est de cela qu’il s’agit pour mieux mettre en œuvre le programme et le projet de celui sur qui le choix du peuple se portera au soir du 21 novembre prochain.

Sériba Koné depuis Abidjan pour connectionivoirienne.net

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