Mettre en valeur toute la richesse culturelle de la Côte d’Ivoire en matière d’habillement traditionnel et de la mode. C’est le sens de la mise en place, depuis 2005, de la Semaine nationale du costume et de la mode initiée par le Musée du costume de Grand-Bassam. Son directeur, Tizié Bi Koffi, a procédé, samedi, à l’hôtel Etoile du sud de Grand-Bassam, au lancement de la 6e édition prévue du 3 au 9 décembre dans la première capitale ivoirienne. Une occasion pour lui de situer l’auditoire sur les enjeux de cette manifestation qui valorise un pan important de la culture ivoirienne : «Il s’agit, pour nous, de faire de la Semaine du costume et de la mode, une vitrine d’attraction des investisseurs étrangers».
Poursuivant, il dira qu’elle vise également à amener les créateurs de la mode à valoriser les matériaux locaux du textile, forger une identité culturelle nationale à partir du costume traditionnel, faire connaître davantage les opérateurs des secteurs de la mode et assimilés, créer des marchés au profit des opérateurs économiques et des professionnels de la mode…Il s’agira, aussi, de créer le cadre et des opportunités de rencontres et d’échanges entre les communautés, en vue de la cohésion sociale et de la paix. Pour rompre avec la monotonie, des innovations ont été introduites. Ce sont, par exemple, le défilé des créateurs du Sud-Comoé et le concours «Reine du costume». En outre, sont prévus les défilés de mode de haute couture, la présentation de faits coutumiers, des panels des parades de communautés locales en costume traditionnel, soirée costumée «des années 50 à nos jours», une exposition vente.
Parlant de l’institution qu’il dirige, Tizié Bi Koffi dira que le Musée du costume conserve et valorise les collections nationales de costume, organise et développe toute recherche intéressant l’art vestimentaire en Côte d’Ivoire et collabore aux programmes concernant l’industrie, l’artisanat du textile et l’habillement. Tout en montrant l’importance de l’habillement en Côte d’Ivoire, Fiéni Kouakou, représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie, dira à son tour, qu’en occultant ce volet, «ce serait négliger notre culture». C’est pourquoi, en encourageant les organisateurs de la Semaine du costume, il a promis qu’à l’ouverture de cette manifestation, les responsables donneront l’exemple, ce jour-là, en s’habillant de façon particulière. Notons que le public a eu un avant-goût avec les défilés du styliste-modéliste Zhé et Su papa.
Issa T. Yéo
FratMat
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