Politique de la Santé publique de l’après Houphouët-Boigny: Laurent Gbagbo, l’homme des grandes réformes

Laurent Gbagbo est le plus grand réformateur du système de santé de tous les temps en Côte d’Ivoire. En huit ans de crise militaro-politique, il a réussi la prouesse de se trouver les moyens de «soigner» les Ivoiriens avec seulement 40% du territoire national à gérer pour l’ensemble des 20 millions d’habitants.
Politicien chevronné, l’historien Laurent Gbagbo est un condensé de talents insoupçonnables que ses compatriotes n’en finissent pas de découvrir au fil des dix (2000-2010) années de gouvernance. Refondation. Ce mot devenu fétiche pour la plupart des Ivoiriens dont l’entendement ne va guère au-delà du triptyque Amu (Assurance maladie universelle), Décentralisation et Ecole gratuite, se découvre au final être un véritable océan de politique sociale. En attendant l’effectivité de l’Assurance maladie universelle, espoir de tout un peuple exténué par quarante ans de gouvernance Pdci-Rda et huit année de rébellion, le Président Laurent Gbagbo n’a pas attendu plus de deux ans pour mettre en place sa politique sociale dont la santé publique occupe un pan entier. Dès qu’il accède au pouvoir, en octobre 2000, le chef de l’Etat procède, ce n’est pas négligeable, à l’amélioration de l’accessibilité géographique aux soins de santé de l’ordre de 32%. Ce, par l’ouverture et la construction de 417 nouvelles structures sanitaires publiques ; 1564 structures sanitaires privées soit 21% à 30% des demandes de centres de soin de santé. Laurent Gbagbo met en place un gouvernement qui prend à bras-le-corps l’épineuse épidémie du Vih Sida. Pour la première fois en Afrique subsaharienne et plus précisément en Côte d’Ivoire, les experts de la lutte contre le Sida trouvent un creuset, mieux un répondant : le ministère de la Lutte contre le Vih-Sida. Le Refondateur Laurent Gbagbo venait de donner un signal de son engagement à être aux côtés des populations victimes de cette pandémie et laissées- pour-compte par les régimes précédents. Coup sur coup, il ouvre 398 nouvelles structures de prise en charge et de traitement des malades du Vhi. Il faut noter qu’il y en avait seulement six (6) avant son accession au pouvoir en 2000. C’est Laurent Gbagbo qui crée 547 nouveaux centres de dépistage du Vih ; en 2000 il y en n’avait que deux (2). En plus, le patron de la Refondation intègre 552 nouveaux centres de santé au Programme de prévention de la transmission Mère-enfant du Vih contre seulement deux (2) en 2000. Non seulement le Président Gbagbo augmente de plus de 2000% le nombre de centres de prestation de service de lutte contre le Sida. Mais, il fait adopter la loi sur l’Assurance maladie universelle dans le cadre de sa politique de « Santé pour Tous ». Cette politique de santé pour tous est accompagnée, depuis 2008, de la suppression du coût du test de Vih qui était de 6000 Fcfa, à la gratuité, et de l’accès aux antirétroviraux pour les malades du Sida. Auparavant le test coûtait 300000 Fcfa tous les mois. La politique ardue et sociale à l’endroit des malades du Vih Sida a permis de faire baisser le taux de séroprévalence de 10% à 3,4% en 2010. Pour y arriver entre autres actions, il a fallu au Président Laurent Gbagbo de mettre un certain nombre de mécanismes. Parmi ces structures créées, il y a le Fonds national de lutte contre le Sida (Fnls) est un organe de mobilisation des ressources pour le financement de la lutte. Et qui a permis effectivement de mobiliser plus de 29 milliards de Fcfa tous les ans et ce, au profit des acteurs de la lutte contre le Sida. Précision de taille, nous notons une réelle efficacité de ce programme de lutte contre le Vih Sida qui se solde par la prise en compte du plus grand nombre de nouveaux cas de malades sous traitement antirétroviraux ; de 69.511 nouveaux cas sous traitement Arv en 2010, contre seulement à 2500 en 2000. Mais il n’y a pas que les maladies du Vih Sida qui bénéficient de l’attention particulière du Président Laurent Gbagbo. Dans sa politique de la Refondation, le chef de l’Etat ivoirien a acquis 168 nouvelles ambulances pour les structures sanitaires. Laurent Gbagbo a également amélioré le plateau technique des Chu, par l’acquisition de deux (2) nouveaux scanners, une imagerie par résonnance magnétique et deux (2) nouvelles unités d’hémodialyse. Avant lui et pendant 40 ans de pouvoir Pdci-Rda, le pays ne comptait que seulement un (1) scanner et une (1) unité d’hémodialyse jusqu’en 2000. Le personnel médical n’est pas oublié dans cette course au bien-être social. Laurent Gbagbo a procédé à un recrutement exceptionnel de 3073 médecins, 2150 infirmiers et 1364 sages-femmes. Il y a une nette amélioration du ratio personnel de santé/population : de 1 médecin pour 9400 habitants, la Côte d’Ivoire sous Laurent Gbagbo est passée à 1 médecin pour 5695 habitants. Approchant modestement les normes de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) qui sont de 1 médecin pour 3000 habitants. Quant aux normes Oms qui est d’1 infirmier pour 2500 habitants, Laurent Gbagbo a réduit l’ancien pourcentage de 2000 qui était de 1 infirmier pour 2570 habitants, à une proportion plus raisonnable : 1 infirmier pour 2231 habitants largement en deçà de la norme Oms. Dans cet élan de solidarité nationale, Laurent Gbagbo a procédé à la revalorisation salariale du personnel de santé de 30% à 40%. Il a également réhabilité et renforcé les capacités des trois Chu du pays (Treichville, Cocody et Yopougon), de l’institut de cardiologie d’Abidjan, du laboratoire national de santé publique, du centre national de transfusion sanguine et de 55 autres structures sanitaires dégradées dans les zones Centre, nord et ouest du fait de la rébellion. Quinze (15) nouveaux Programmes nationaux de santé pour la lutte contre les maladies non transmissibles ont été lancés, il s’agit de la lutte contre le tabagisme, l’alcoolisme, le cancer, la cécité, l’hypertension artérielle, le diabète etc. Sous sa gestion des pouvoir publics, la politique des médicaments essentiels génériques a été renforcée, par la création d’un Programme national d’appui au secteur pharmaceutique et la promotion des médicaments génériques essentiels 52,8% pour les antirétroviraux et, 61% pour les autres médicaments. Il en est de même de la politique de la Prévention des maladies et de la Promotion de la santé et des soins de santé primaire qui a été développée ; cette politique a été notamment marquée par le renforcement du contrôle de certaines grandes endémies telles que le vers de Guinée, l’onchocercose, par la création de nouveaux Programmes nationaux de santé marqués eux aussi par l’introduction de nouveaux vaccins contre les maladies-cibles des enfants, il s’agit entre autres de l’hépatite et de la méningite. Il s’est développé la lutte multisectorielle contre le Sida, par l’élaboration d’un projet de loi Vih pour lutter contre la discrimination des personnes vivant avec le Vih. Cet ambitieux programme a été réalisé en temps de crise, huit ans que cela dure sans que Laurent Gbagbo ne désespère de la situation. Bien au contraire, il croit fortement en une Côte d’Ivoire capable de se relever de ses blessures pour se projeter dans un avenir radieux. Le potentiel humain est disponible et Laurent Gbagbo en a donné la preuve qu’avec un peu de moyens dont dispose le pays, des choses formidables sont possibles. Pourvu que les Ivoiriens y croient avec lui.

Simplice Allard
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Le Temps

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