Déclaration de la FAC-CI suite à la persistance de la hausse des prix de produits de grande consommation

Malgré les décisions du Comité Interministériel de lutte contre la cherté de la vie et l’intense activité menée par le Ministre du commerce auprès des opérateurs économiques pour ramener les prix à un niveau normal ; la situation sur le marché n’a pas beaucoup changé.
Les opérateurs économiques du secteur du sucre et de l’huile continuent toujours par des pratiques abusives et anticoncurrentielles à maintenir les augmentations. Même le gaz butane dont le prix est règlementé par un arrêté interministériel en date du 30 septembre 2010 n’est pas respecté. Cette manière, pour certains opérateurs économiques, de défier les décisions gouvernementales pose le problème du respect des lois et règlements de la République.
Aussi la FAC-CI interpelle-t-elle une fois de plus le gouvernement ivoirien sur ses missions régaliennes pour assurer la protection des intérêts des consommateurs.
Pour mettre fin à cette dérive, la FAC-CI fait les recommandations suivantes :
1)l’intensification des contrôles au niveau du ministère du commerce pour mettre fin à toutes les pratiques anticoncurrentielles individuelles et collectives ;
2)la libéralisation totale de l’importation du sucre ;
3)l’exigence de l’affichage des prix du gaz butane par les revendeurs ;
4)la mise en place rapide de la Commission de la concurrence, organe indispensable dans la régulation du marché dans le cadre de la libéralisation économique.

Nonobstant ce qui précède, la FAC-CI demande à tous les consommateurs d’être vigilants et de saisir le comité de veille qu’elle a mis en place pour recevoir toutes leurs plaintes afin de trouver des solutions.
A cet effet, les consommateurs peuvent contacter la FAC-CI à son siège sis au Plateau, immeuble Crosson Duplessis I, 1er étage, avenue Crosson Duplessis (près de l’Ecole Supérieure Castaing), téléphone : 20-33-60-73 / 23-00-89-39 ;
En tout état de cause, la FAC-CI souhaite que cette période électorale ne soit pas un prétexte pour appauvrir davantage le consommateur qui n’a que trop souffert de l’inefficacité de la protection de ses intérêts par la puissance publique. Pour remédier à cette insuffisance, la FAC-CI demande au gouvernement de tout mettre en œuvre pour garantir le maintien des activités économiques à leur niveau habituel en assurant la sécurité des acteurs et de leurs biens (commerçants, transporteurs) pour les rassurer à exercer en toute quiétude.
Par ailleurs, la FAC-CI exhorte les opérateurs économiques à beaucoup plus de responsabilité et de solidarité avec le peuple en cette période sensible en ramenant les prix à leur juste niveau pour éviter à la Côte d’Ivoire une dérive économique et sociale.

Fait à Abidjan, le 25 novembre 2010
Pour la FAC-CI
Le Président du Conseil d’Administration
DOUKOUA Godé

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