Laurent Gbagbo au meeting de clôture hier :“J’appelle les Ivoiriens à se rassembler autour de la paix”
C’est par un appel solennel que le candidat de La majorité présidentielle a mis fin à sa campagne électorale, hier, à la place de la République au Plateau. Laurent Gbagbo, qui est arrivé en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, a notamment appelé tous ses compatriotes à se rassembler autour de la mère patrie pour donner une chance à la paix afin de lutter efficacement contre le chômage des jeunes. «J’appelle les Ivoiriens à se rassembler autour de la paix, à se rassembler autour de la Côte d’Ivoire, à se rassembler autour de la propreté, la justice et autour de la lutte contre le chômage des jeunes. Nous allons lutter et nous allons travailler. Je crois en vous. Je compte sur vous. Comptez sur moi !».
Le candidat Laurent Gbagbo estime que, pour donner une chance à la paix, il faut sauver la Côte d’Ivoire. mais, pour y arriver, les Ivoiriens doivent voter celui qui a ramené la paix dans le pays et tourner le dos à ceux qui ont amené la guerre. «C’est impératif. Notre pays doit vivre. Les enfants de la Côte d’Ivoire ont besoin de la Côte d’Ivoire. Mais l’Afrique de l’ouest a besoin de la Côte d’Ivoire ; l’Afrique a besoin de la Côte d’Ivoire. Et le monde a besoin de Côte d’Ivoire. Je compte sur vous», dira-t-il à ses compatriotes qui ont fait nombreux le déplacement à la place de la République pour accompagner leur champion à la victoire finale, le dimanche 28 novembre.
Laurent Gbagbo a aussi saisi cette occasion pour rassurer ceux qui ont perdu leurs biens au cours de cette guerre. «L’injustice ne peut pas se retrouver de notre côté. Après les élections, tous ceux qui ont perdu une plantation, une maison, l’Etat va leur restituer leur bien ou bien les dédommager. L’Etat va prendre une loi pour prendre en charge de façon permanente les victimes de guerre. On va les recenser et puis les prendre en charge», a-t-il, par ailleurs, promis. Tout comme il a aussi promis une réforme de la Justice ivoirienne. Et aux jeunes, il a promis de tout faire pour lutter contre leur chômage. «J’ai déjà recruté 75.000 jeunes, mais ce n’est pas assez. Il y a 4 millions de jeunes qui attendent d’avoir du travail. Je vous promets de faire une usine de transformation de cacao dans chaque département. Je vous promets, en outre, de créer une banque pour l’emploi pour vous prêter pour que vous crééiez votre entreprise», a également déclaré Laurent Gbagbo. C’est d’ailleurs pourquoi il a engagé chaque militant de La Majorité présidentielle à ramener à lui au moins 10 électeurs pour sa victoire à l’élection présidentielle.
Le président Laurent Gbagbo s’est particulièrement réjoui du soutien de poids des enfants de Mathieu Ekra, de Philippe Yacé, de la fille de Camille Alliali et de la fille adoptive de Mme Thérèse Houphouet-Boigny. Pour le candidat de La majorité présidentielle, ce rassemblement autour de sa personne par les enfants des précurseurs de l’indépendance de la Côte d’Ivoire qu’il a combattus durant des années, mais démocratiquement, est un signe.
Profitant de ce dernier regroupement avant le scrutin du dimanche, Laurent Gbagbo a salué le soutien sans faille que lui ont apporté Mme Angèle Gnosoa au nom du Pit, M. Ibrahim Sanago, député Pdci de Treichville. Il a particulièrement salué la présence de Mme Jacqueline Oble et Adama Dahico, tous deux des candidats malheureux au premier tour de l’élection présidentielle, qui ont également choisi de soutenir sa candidature au second tour.
Comme il a eu souvent à l’affirmer pendant toute la durée de la campagne électorale, le candidat Laurent Gbagbo a rappelé que l’élection du dimanche 28 novembre n’est pas seulement une élection pour choisir un chef de l’Etat. Elle est une élection pour mettre fin à 11 ans de souffrance, à 11 ans de coups d’Etat et 11 ans de guerre. C’est d’ailleurs pourquoi, à la fin de sa campagne électorale, Laurent Gbagbo a salué la mémoire de tous ceux qui sont morts au cours de la guerre absurde qui a été faite à son pays. Mais aussi ceux qui sont des victimes de cette guerre, les blessés, les handicapés, les malades pour toujours et les malades pour un temps. «Il faut que nous allions voter en pensant à ceux qui sont morts. Il faut que nous allions voter en pensant à ceux qui vivent, mais qui sont blessés pour toujours. C’est pour mettre fin à toutes ces souffrances que les élections du 28 novembre ont lieu», a précisé Laurent Gbagbo.
Robert Krassault (ciurbaine@yahoo.fr)
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