SINFRA Plus de dix morts lors d’affrontements ?

De violents affrontements ont fait plus d’une dizaine de morts dans la ville de Sinfra, située au centre-ouest du pays. Selon des témoins joints sur place, c’est le dimanche 28 novembre 2010, jour du second tour de l’élection présidentielle, que les incidents ont démarré entre des jeunes de La Majorité Présidentielle (LMP) et ceux du Rassemblement des républicains (RDR) lors du vote. Les uns accusaient les autres de tenter de tricher au cours de ce scrutin. Il n’en fallut pas plus pour mettre le feu aux poudres. Les échauffourées ont commencé dimanche 28 novembre aux premières heures du vote. L’intervention des militaires basés à Zambakro sur l’axe Yamoussoukro – Sinfra, a ramené le calme dans la ville de Sinfra et dans les villages environnants. Mais une fois le scrutin achevé à 17 h, selon les témoins, les hostilités reprennent aux environs de 19h. Et ce sont les jeunes du RDR qui donnent l’assaut à ceux de Lmp. Les militaires qui étaient intervenus le matin pour calmer les esprits étant retournés à Zambakro, les affrontements vont prendre de l’ampleur. Les quelque policiers déployés dans la ville pour surveiller le scrutin vont être débordés et la ville s’embrase. Armés de machettes, de gourdins et d’armes à feu, les jeunes du RDR, reconnus par des témoins comme tels, poursuivent jeunes et responsables de LMP. Le ministre Lia Bi Douyoua, président du Conseil général de Sinfra et directeur départemental de campagne de Gbagbo dans la localité, se réfugie au domicile du préfet de Sinfra pour échapper à la furia des jeunes du RDR. Ces derniers vont alors saccager le QG de Gbagbo et la résidence du vice-président du Conseil général de Sinfra, M. Bakayoko. Dans leur colère, ces jeunes envahissent les villages de Koblata, Kononfla et Porognani où ils font des morts et incendient des villages. Les militaires de Zambakro, alertés, sont revenus sur les lieux pour mettre de l’ordre. Depuis hier lundi, plusieurs personnes ont déserté les villages par crainte d’être attaquées à nouveau.

TRA BI Charles

L’Inter

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