Côte d’Ivoire/ Deux Présidents pour un pays Toute la vérité sur le jeu trouble de Gbagbo

Pour le 2nd tour des élections présidentielles, reconnus « démocratique » par l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux, ainsi que par le représentant de l’Onu en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a perdu le vote des urnes avec 45,9% des suffrages, contre, 54,1 % des voix pour adversaire historique, Alassane Dramane Ouattara, selon la Cei (Commission électorale indépendante). Ainsi a certifié Young Jin Choi, représentant de l’Onu. Dans l’avant-dernière étape de la proclamation finale des résultats après le Pr. Paul Yao N’Dré nommé par Laurent Gbagbo a donné l’ex-chef d’Etat, candidat à sa propre succession vainqueur avec 51,45 contre 45,9% pour Ado.

Le début du combat diplomatique

L’information qui circule dans les cercles diplomatiques sent la poudre pour les refondateurs. Lmp n’a pas fini de sabler le champagne de sa victoire ( ?) que, selon des sources proches de la diplomatie française, il serait de plus en plus question de geler les biens des personnalités du Fpi en France puis à l’étranger. Aux dernières nouvelles, la sécurité de l’aéroport internationale Félix Houphpuët Boigny de Port-Bouët serait sous la direction de la Licorne. Laurent Gbagbo aurait, par courrier demandé le départ de Young Jin Choi. C’est à juste titre que Thabo M’Beki très attendu est arrivé en Côte d’Ivoire.

Gbagbo et ses partisans luttent pour leur chapelle et non pour l’intérêt de la Côte d’Ivoire.

« Si quelqu’un verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé ; Car Dieu a fait l’homme à son image ». Genèse 9/10. De 2000 à 2010, le bilan du pouvoir Fpi (Front populaire ivoirien) se résume globalement à des
violences, assassinats, tueries massives, pillages, des détournements de deniers publics. Les cités universitaires ont beaucoup contribué à la montée galopante de la violence, l’assassinat des journalistes Guy André Kieffer, Jean Hélène, et au nombre des hommes politiques, Balla Keita, Robert Guéi, Doudou Guéi, Rose Boga Doudou et l’artiste, Marcellin Yacé etc, ainsi que le charnier de Yopougon. Les massacres des 25, 26, 27 mars 2004 ont fait plus de 500 morts et disparus dans le camp de l’opposition, pour des marches qui n’ont pas eu lieu. Même pour de simple amusement, c’est la catastrophe. En témoigne le match Côte D`Ivoire-Malawi du dimanche 29 mars 2009 au Stade Félix Houphouët-Boigny. Bilan, 19 morts et 132 blessés parmi les spectateurs-avant le début de la rencontre. De sources militaires on a évoqué 56 morts.

Plusieurs personnalités proches du Fpi dont les faits sont vraiment flagrants et gênants pour Gbagbo, sont détenues à la Maca (Maison d’arrêt et de correction) pour détournement de deniers publics. Il s’agit ici des barons de la filière café-cacao et de quelques proches de Gbagbo qui ont fait des détournements au palais présidentiel. La liste des crimes de toute sorte est longue sous la refondation conduite de main de maître par Laurent Gbagbo.

S’il n’est plus Président, il devra répondre, lui et ses partisans zélés, de certains des actes qui ont été cités plus haut.

Pourtant, des personnes porteront toute leur vie les stigmates comme le prix à payer. Depuis le 26 octobre 2000, où il a pris officiellement le pouvoir, le peuple ivoirien a donné son sang pour l’installation de ce Régime. En récompense, il a été servi de déchets toxiques avec à clé des milliers de morts. Combien de temps ceux qui n’ont encore rien compris de tout cela continueront-ils de supporter de tels crimes ? Sur quoi compte Laurent Gbagbo pour sauver l’économie de la Côte d’Ivoire quand on sait que toutes les grandes institutions financières mondiales ainsi que l’Onu et la Communauté internationale lui ont fermé les portes. Ce n’est que de la pure comédie de prétendre croire que la Côte d’Ivoire peut naître de nouveau.

Pour preuve, l’Onu, la Maison Blanche, l’Elysée, le Fmi, l’Ue, la Cedeao, l’Ua etc. « félicitent » et « apportent leur soutien » à Alassane Dramane Ouattara, candidat de l’opposition réuni au sein du Rhdp (Rassemblement des houphouëtistes pour la paix). Il demeure la seule autorité reconnue á laquelle toutes ces grosses machines font confiance pour donner la place á la Côte d’Ivoire qui est la sienne dans le concert des Nations émergentes en Afrique.

De l’autre côté, Laurent Gbagbo, le candidat de Lmp (La majorité présidentielle) continue d’intoxiquer les populations à travers la Rti (Radio télévision ivoirien). Avec des reportages tronqués et des appels à la haine et à l’insurrection. Certains journalistes bien qu’ils soient professionnels s’adonnent à cœur joie à ce genre d’informations dangereuses et éhontées.
Pour lui, seul le résultat proclamé par le Conseil constitutionnel qui le donne vainqueur est « légal ». Il renie l’accord de Ouagadougou qui demande la certification des résultats par l’Onu.

Samedi 4 novembre 2010, Laurent Gbagbo a prêté serment à la salle des pas perdus à présidence de la République de Côte d’Ivoire. Seuls les ambassadeurs de l’Angola, du Liban, de l’Afrique du Sud ont répondu présent à cette investiture qui, les années précédentes enregistrait la quasi-totalité de tous les diplomates accrédités en Côte d’Ivoire.

Quant à Alassane Dramane, depuis l’hôtel du Golf, il a déclaré qu’il a fait déposer son courrier de sa prestation d’investiture au Conseil constitutionnel et reconduit Guillaume Soro comme Premier ministre qui lui a déposé sa lettre démission. Un nouveau gouvernement a de façon logique été présenté ce jour (Ndrl. 05-12-2010)

Adieu les 500 milliards Fcfa par an des Pppte, voici les nouveaux alliés de la Côte d’Ivoire

Depuis le déclenchement de la guerre en septembre 2002, Laurent Gbagbo et ses partisans accusent la France et le Burkina Faso d’être de mèche avec la rébellion. La crise vient de s’accentuer quant il parle « d’ingérence de dehors ». Aujourd’hui, avec Laurent Gbagbo, les seuls pays amis frères de la Côte d’Ivoire sont les ambassades qui ont répondu à son investiture. Ce sont ces pays qui aideront la Côte d’Ivoire à réaliser le programme de gouvernement de Laurent Gbagbo. Les grosses pointures financières, comme le Fmi ayant choisi de travailler avec Alassane Dramane Ouattara. L’économie des 500 milliards Fcfa par an que la Côte d’Ivoire devrait réaliser dans le cadre de l’initiative des Ppte (Pays pauvre très endetté) du fait de l’annulation de ses dettes s’éloigne si les choses en restaient là. Le point d’achèvement prévu pour le premier semestre 2011 n’est qu’un lointain souvenir si Laurent Gbagbo refuse de faire la passation de charge avec Alassane Dramane Ouattara.

Dans cette confusion, il ya des signes qui démontrent de loin le fossé que la roublardise de Laurent Gbagbo va causer dans les jours à venir à la Côte d’Ivoire.

La communauté internationale qui ne laissera pas pourrir l’atmosphère pendant longtemps prend déjà des mesures qui s’imposent.

Seriba Koné depuis Abidjan pour connectionnivoirienne. net

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