La RADDHO appelle a ne pas suivre Gbagbo dans son plan anachronique et insensé

AFRIQUE-POLITIQUE

La RADDHO craint le ’’syndrome Dadis Camara’’ en Côte d’Ivoire

Dakar, 6 déc (APS) – La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) a exprimé sa crainte de voir en Côte d’Ivoire l’émergence du ’’syndrome Dadis Camara’’ avec la mise en œuvre d’un plan B conçu par le président sortant en cas d’échec électoral en vue de confisquer le pouvoir.

‘’Plusieurs indices montrent qu’on assiste à la mise en place d’un plan B conçu par le président sortant en cas d’échec électoral, pour confirmer le pouvoir’’, souligne le communiqué de l’organisation parvenu, lundi, à l’APS.

‘’Il appartient au Conseil de sécurité des Nations unies, à la Cour pénale internationale, à l’Union africaine et à la CEDEAO de prendre toutes les dispositions nécessaires pour éviter des affrontements susceptibles de créer des crimes de masse et des crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire’’, prévient-t-elle.

La RADDHO estime qu’aucun ‘’acteur n’a le droit de faire obstruction, blocage ou détournement des suffrages des citoyens en s’appuyant sur la force armée ou en procédant à l’instrumentalisation politique d’un président du Conseil constitutionnel partisan et aux ordres’’.

Elle appelle ‘’l’armée et le Conseil constitutionnel à refuser de suivre le Président sortant, Laurent Gbagbo et son clan dans une aventure anachronique, insensée et sans issue qui va réinstaller la guerre et les tensions inter ethniques en Côte d’Ivoire’’.

L’organisation de défense des droits de l’homme attire l’attention de la communauté internationale sur ‘’les risques réels’’ d’un syndrome Dadis Camara en Côte d’Ivoire ‘’ et souligne que ‘’tous les ingrédients réunissant les conditions d’une tragédie similaire sont en place en Côte d’Ivoire’’.

En outre, elle invite ‘’solennellement l’Internationale socialiste et tous les partis africains affiliés à cette organisation à intervenir immédiatement auprès de Laurent Gbagbo, pour qu’ils arrêtent l’exécution du coup d’état électoral en cours’’.

La Côte d’Ivoire a deux présidents depuis l’élection présidentielle du 28 novembre dernier remportée par l’opposant Alassane Dramane Ouattara avec 54,5%, selon la Commission électorale indépendante (CEI).

De son côté, le président sortant Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur du même scrutin par le Conseil constitutionnel avec un peu plus de 51% des suffrages.

BS/AD
ASP

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