Coup de force de centaines d’Ivoiriens de Paris

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Hier, à Paris, de nombreux ivoiriens, des centaines, se sont retrouvés devant le Conseil d’Etat, pour apporter leur soutien à Laurent Gbagbo. En famille, seul ou accompagnés d’amis, de nombreuses nationalités soutenant l’Afrique à leur façon, ils sont venus dire non à la France, la Françafrique ou encore à l’ONU.

On a pu lire de nombreuses banderoles demandant à la France d’arrêter son immixtion dans les affaires ivoiro-ivoiriennes. Le mot dialogue a été prononcé, ce que le président sortant tente de faire aujourd’hui, notamment, en envoyant des émissaires auprès du président élu, Alassane Dramane Ouattara.

Avec pour mot d’ordre « La cote d’ivoire n’est pas un département français ! », ce grand rassemblement-c’est le cas de le dire-, a regroupé des gens déterminés, considérant que leur pays n’est pas à vendre. Pour eux, il s’agit essentiellement d’une vampirisation, d’un besoin immémorial de néocolonialisme, en vue de s’accaparer toutes les richesses de leur pays, « volées » depuis 50 ans.

Ces noirs de France ou d’ailleurs, principalement de Côte d’Ivoire, ont vertement appelé à la libération de leur pays, qui se serait selon eux, enfin débarrassé du joug occidental, grâce à Laurent Gbagbo. Cécité politique ? Xénophobie ? Certains discours d’une violence inouïe surfent encore sur l’ivoirité en rappelant que le président élu, reconnu par toute la communauté internationale et notamment les Gouvernements africains n’est Ivoirien que depuis…..2004.

En mettant en exergue la constitution souveraine de leur pays, ils n’ont probablement pas lu le fameux article 64. Il s’agit simplement de ne pas invalider des régions mais de reprendre le vote dans lesdites régions, si des irrégularités ont été constatées. Le droit fait-il dans ce cas d’espèce une jurisprudence « gbaboienne » ?

Art 64. – Dans le cas où le Conseil constitutionnel constate des irrégularités graves de nature à entacher la sincérité du scrutin et à en affecter le résultat d’ensemble, il prononce l’annulation de l’élection.

La date du nouveau scrutin est fixée par décret en Conseil des ministres sur proposition de la Commission chargée des élections.

Le scrutin a lieu au plus tard quarante cinq jours à compter de la date de la décision du Conseil constitutionnel.

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