L’UE va sanctionner tous ceux qui refusent l’autorité du nouveau chef d’État

Reuters –

Des soldats de l’armée régulière ivoirienne, qui a fait allégeance à Laurent Gbagbo, se sont déployés autour du QG d’Alassane Ouattara à Abidjan.

De tendue, la situation est devenue explosive. Lundi, des soldats des forces gouvernementales armés de mitrailleuses et de lance-grenades se sont déployés autour de l’hôtel du Golf, siège du quartier général d’Alassane Ouattara et de ses partisans, a rapporté un journaliste de Reuters. Un porte-parole de Ouattara – candidat proclamé vainqueur par la commission électorale ivoirienne, avant que celle-ci ne soit désavouée par le Conseil constitutionnel -, a même expliqué que les militaires avaient tenté d’installer un poste de contrôle à proximité de l’établissement, mais que les rebelles des Forces nouvelles, qui soutiennent l’ancien Premier ministre, ont démantelé ce dernier. «Il y a eu des tirs, mais ils ont tiré en l’air», a déclaré par téléphone le porte-parole, Patrick Achi. Selon le correspondant de RFI sur place, les Forces de défense et de sécurité – l’armée régulière ivoirienne – ont bouclé le quartier «kalachnikov et talkies-walkies en mains». Les casques bleus de l’Onu qui ont pour ordre de protéger à tout prix Alassane Ouattara et son gouvernement parallèle, selon le représentant spécial de l’Onu en Afrique de l’Ouest, Y.J. Choi, restent en position et l’on peut redouter de nouveaux incidents ce soir.
Des sanctions prises par l’Union européenne

Toujours lundi, L’Union européenne a pris des sanctions ciblées contre le président de la Côte d’Ivoire sortant, Laurent Gbagbo. Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-sept, réunis à Bruxelles, ont décidé de lancer le processus visant à geler les avoirs et à interdire de visa vers l’Europe toutes les personnes qui «font obstruction aux processus de paix et de réconciliation nationale et en particulier menacent le bon aboutissement du processus électoral». «Ces mesures (…) cibleront notamment les responsables qui ont refusé de se placer sous l’autorité du Président démocratiquement élu, dont une première liste devrait être adoptée rapidement», précise le texte soutenu par l’ensemble des Etats membres de l’UE sans exception. Les Etats-Unis pourraient également prendre des sanctions identiques si Laurent Gbagbo refuse de céder à la pression internationale. Le Fonds monétaire international a aussi côté indiqué qu’il n’offrirait aucune coopération dans le cadre d’un programme d’aide internationale de trois milliards de dollars tant que le gouvernement actuel ne se serait pas effacé.

YV Parismatch.com

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