Affrontements sanglants en Côte d’Ivoire : des dizaines de morts

Par Rue89

Les partisans de Ouattara ont été violemment dispersés. Suivez les événements en Côte d’Ivoire heure par heure.

La journée de manifestations décidée par Alassane Ouattara, le président reconnu par la Communauté internationale, promettait d’être périlleuse : elle fut sanglante, avec au moins 20 morts, et plus encore selon des informaitons non confirmées. Deux semaines après l’élection présidentielle qui a débouché sur une impasse avec deux présidents rivaux revendiquant chacun la victoire, cette journée marque un tournant et les Ivoiriens redoutent la répétition de ces événements sanglants vendredi.

Décidés à marcher sur le siège de la télévision nationale à Abidjan, la RTI (Radio télévision ivoirienne), aux mains des partisans de Laurent Gbagbo, les défenseurs d’Alassane Ouattara ont été dispersés en fin de matinée par les forces de l’ordre.

A l’issue de la journée, le bilan exact était difficile à établir : Au moins 30 morts selon le camp Ouattara, 20 morts, dont dix parmi les forces gouvernementales, selon le camp Gbagbo, et au moins huit morts confirmés selon les enquéteurs d’Amnesty International.

D’après Christophe Boltanski, envoyé spécial du Nouvel Obs, coincé à l’hôtel du Golf, Guillaume Soro, le « Premier ministre » de Ouattara, a dénombré 30 morts et 100 à 110 blessés parmi les civils dans différents quartiers d’Abidjan.

Une roquette est par ailleurs tombée dans l’enceinte de l’ambassade des Etats-Unis à Abidjan, sans toutefois faire de gros dégats ou de victime.

Les combats ne concernent pas seulment Abidjan. Selon la presse ivoirienne, dans le centre du pays, à Tiébissou, des combats violents opposent l’ex-rébellion ivoirienne des Forces nouvelles (FN) et les forces armées favorables à Gbagbo. Selon certaines informaitons non-confirmées, Tiébissou serait tombée sous le contrôle des FN commandées par l’un des chefs rebelles historiques, Chérif Ousmane.

Plusieurs manifestants pro-Ouattara ont également été blessés par balles dans la capitale politique Yamoussoukro, lorsque l’armée a dispersé un cortège.

Sur BFM jeudi matin, Anne Ouloto, la porte-parole de Ouattara avait expliqué l’importance d’une telle marche contre la télévision « instrumentalisée » et contre le pouvoir de Laurent Gbagbo. Anne Ouloto a annoncé que les partisans de Ouattara ne se laisseraient pas « voler le pouvoir ». (Voir la vidéo)

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