Laurent Gbagbo sommé de partir

DES injonctions sont intervenues au lendemain de violentes manifestations entre troupes loyales à Laurent Gbagbo et partisans d’Alassane Ouattara qui ont fait au moins 20 morts, dix manifestants et dix membres des forces de l’ordre.

S’exprimant après un Conseil européen à Bruxelles, Nicolas Sarkozy a estimé que le président ivoirien devait se plier sans délai au verdict des urnes sous peine d’encourir des sanctions européennes et d’avoir affaire au tribunal pénal international.
Si Laurent Gbagbo n’a pas quitté « avant la fin de la semaine » le poste qu’il continue d’occuper « en violation de la volonté du peuple ivoirien », lui et son épouse « seront nommément sur la liste des sanctions » européennes, a ajouté le président français dont l’appel a été repris en écho par les Vingt-sept.

Recours à la force ?

« Le Conseil européen appelle tous les dirigeants ivoiriens, civils et militaires, à se placer, si ce n’est pas encore le cas, sous l’autorité du président démocratiquement élu, Alassane Ouattara », dit un communiqué émis après le sommet de Bruxelles.
L’Union européenne s’est accordé lundi sur des sanctions ciblées contre le président de la Côte d’Ivoire et son entourage. Mais on souligne à Bruxelles, de source diplomatique, que la France presse ses partenaires pour que les sanctions ne soient pas immédiatement appliquées. L’Onu, qui s’était rangé derrière la Commission électorale indépendante à l’issue du second tour de la présidentielle le 28 novembre, a également demandé le départ du président sortant.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a affirmé que Laurent Gbagbo « ne pouvait pas être autorisé à se maintenir » et qu’il devait céder le pouvoir à son rival Alassane Ouattara déclaré vainqueur par la CEI. Le Premier ministre kenyan, Raila Odinga, a demandé aux nations africaines d’expulser Gbagbo y compris par la force si nécessaire. « M. Gbagbo doit être contraint (à partir), même si cela exige de recourir à la force militaire pour se débarrasser de lui parce qu’il ne compte que sur le pouvoir militaire, et non sur le pouvoir du peuple, pour intimider le peuple », a-t-il déclaré à Nairobi.

lunion.presse.fr

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