Alain Toussaint (Pro-Gbagbo) sur France Inter:  »il faut nouer le dialogue »

Interviewé par Pascale Clark sur la radio française France Inter, Alain Toussaint, conseiller de Laurent Gbagbo est revenu sur la situation en Côte d’Ivoire.

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Selon lui, les déclarations intempestives de la communauté internationale à l’égard du président Gbagbo contribuent à crisper la situation (…) alors que c’est Alassane Ouattara qui devrait être l’interlocuteur du président Gbagbo. Pour Alain Toussaint, le conseil constitutionnel, qui a pris la décision controversée de proclamer vainqueur Laurent Gbagbo était neutre malgré le fait que son président soit un proche de ce dernier. Il a ajouté qu’En France et aux Etats-Unis, les conseils constitutionnels étaient souvent présidés par des personnalités du même bord politique que le pouvoir en place. « Cette situation n’est pas spécifique à la Côte d’Ivoire » a t-il renchéri, soulignant que la CEI (Commission Electorale Indépendante) était contrôlée à 90% par l’opposition.

Selon le conseiller du président Gbagbo, les Nations-Unies n’ont pas joué leur rôle en Côte d’Ivoire depuis 2002, date du déclenchement de la crise politico militaire, mais ont soutenu un putsch qui a commencé en 2002, et « qui est en réalité le putsch le plus long du monde puisqu’il a duré huit ans » Pour Alain Toussaint, l’ONU soutient Ouattara parcequ’elle est instrumentalisée par une coalition qui veut « faire main basse sur la Côte d’Ivoire et ses richesses ».

A la question de Pascale Clark qui voulait savoir comment le camp Gbagbo allait se sortir de cette situation alors qu’il était quasiment opposé au reste du monde, Alain Toussaint a répondu : « Il faut saisir l’offre de dialogue lancée par Laurent Gbagbo car l’ère n’est plus à la « recolonisation (…). Sous le couvert de l’ONU, il s’agit de l’impérialisme…et nous disons non ».

Commentant les déclarations de Guillaume Soro selon lesquelles il fallait recourir à la force, Alain Toussaint a estimé que l’ancien premier ministre et chef rebelle voulait sous-traiter le renversement du président Gbagbo auprès de la Cedeao et des puissances africaines sous le couvert d’une opération décidée par les Nations-Unies.

Au cours de l’émission, Pascale Clark a diffusé des déclarations de l’ancien secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, qui a reconnu la victoire d’Alassane Ouattara en disant « les résultats des élections sont clairs et je supplie M. Gbagbo de les accepter et de transférer les pouvoirs à M. Ouattara. Il doit accepter les avis des différents observateurs et de la communauté internationale selon lesquels Alassane Ouattara a gagné. Il va subir une telle pression que je ne crois pas qu’il puisse tenir. »

Répondant à ces propos, Alain Toussaint a déclaré : « Nous avons beaucoup de respect pour Kofi Annan, mais il fait sans doute lui aussi partie de la coalition internationale que nous dénonçons ».

Vous pouvez voir en entier l’interview d’Alain Toussaint chez Pascale Clarke ci-dessous.

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