Désormais un « quartet » au chevet de la Côte d’Ivoire, lundi

Libreville, 2 janvier (GABONEWS)- Trois chefs d’Etat membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), les présidents du Cap-Vert Pedro Pires, de la Sierra Leone Ernest Koroma et du Bénin Boni Yayi, auxquels se joindra le premier ministre kenyan Raila Odinga, retournent, lundi, à Abidjan, dans le cadre de la médiation entamée mardi dernier, entre les principaux acteurs politiques ivoiriens.

Il s’agit de la deuxième tentative de la cédéao visant à convaincre Laurent Gbagbo de se retirer du pouvoir au profit du président élu, Alassane Ouattara.

Faute de se plier à cette exigence de l’organisation sous régionale, le chef de l’Etat sortant ivoirien devrait s’exposer à un «recours légitime» à la force telle qu’envisagée par la Cédéao.

L . Gbagbo n’entend point cède sur ce plan. Son entourage a même laissé entendre qu’ « on ne négocie pas sur cette question-là» tout en se déclarant prêt au dialogue avec la cédéao ».

Sur ce terrain, le camp Gbagbo n’a pas réussi à y entrainer les partisans de Ouattara qui, eux, maintiennent la pression pour obtenir le départ de l’actuel locataire du palais présidentiel avec « une force de deux mille à trois mille hommes » , « une bonne logistique et une vraie détermination », a déclaré samedi, le porte-parole du gouvernement Ouattara, Méité Sindou, redoutant un enlisement de la situation qui profiterait à Gbagbo.

Plus tranchée, la position de Guillaume Soro qui a affirmé ce week-end que c’était « la dernière chance pour M. Gbagbo d’obtenir la possibilité d’une transmission pacifique de pouvoir et d’une garantie d’immunité».

Initialement partant pour l’option militaire en Côte d ‘Ivoire, Raila Odinga , bien instruit par la crise postélectorale au Kenya, complète le « quartet » attendu lundi à Abidjan.

Cette fois, le premier ministre, mandaté par l’Union Africaine (pour assurer le suivi de la situation en Côte d’Ivoire et de renforcer les chances de succès des efforts en cours) , va plaider en faveur de la démocratie et la protection des droits de l’homme, la dignité des civils et le sort des personnes déplacées.

Vendredi dernier, La Haute Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Navi Pillay, a écrit à Laurent Gbagbo et plusieurs personnalités de son entourage pour leur rappeler « dans des termes fermes et non équivoques » qu’ils seront « tenus personnellement responsables des violations des droits de l’homme résultant de leurs actions ou omissions, conformément au droit international ».

« La justice pénale internationale qui s’est développée durant les quinze dernières années nous dote aujourd’hui d’instruments dont nous ne disposions pas auparavant et nous permettant de poursuivre les responsables de violations des droits de l’homme », a-t-elle indiqué et que « Les chefs d’Etats, comme d’autres acteurs, ne peuvent plus commettre des atrocités en toute impunité ».

Plus de 170 personnes ont été tuées dans les violences depuis le second tour de la présidentielle le 28 novembre en Côte d’Ivoire.

GN/RA/10

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