L’Intelligent d’Abidjan
Les Ivoiriens accueillent 2011 dans la ferveur de la religion, du show et de l’alcool
Le monde entier a célébré dans la nuit du 31 décembre 2010 au 01 janvier 2011 la fête de la Saint Sylvestre communément appelée fête du nouvel an. En Côte d’Ivoire précisément à Abidjan, dans une ambiance bon enfant, les Ivoiriens se sont retrouvés, qui en famille ou à l’église, qui dans les différents lieux de distraction que sont les maquis, bars, night clubs, caves.
Très tôt le vendredi 31 décembre 2010, malgré l’harmattan qui a pointé son nez, les chrétiens de la paroisse Notre Dame de l’incarnation de la Riviera-Palmeraie se sont retrouvés à 8 heures du matin pour le nettoyage et la décoration de l’église où s’est déroulée la Vigie (ndlr : veillée de fin d’année). De l’autre côté, les gérants de maquis, bars et night club s’attelaient à faire entrer les dernières provisions en rafraichissement et à revoir la capacité d’accueil. « Je suis sur pied depuis 5 heures du matin. J’avais tellement de courses à faire qu’il me fallait commencer très tôt. Mes serveuses ont effectué le nettoyage du local et de celui des accessoires pour la cambuse. C’est-à-dire les verres, les bouteilles de liqueurs qui sont couvertes de poussières. J’attends l’arrivage des chaises pour renforcer celles qui sont là », a indiqué Marc, gérant du bar ‘’Vase d’honneur’’. A quelques mètres de là, les employés de l’espace ‘’Les boucantiers’’ sont également à la tâche. Ici en plus du rafraîchissement, Mlle Kouassi propose de la nourriture à ses clients. En l’occurrence du kédjénou de poulet, du poisson braisé accompagné de l’attiéké et de fritte de pommes de terre. Elle était, à notre arrivée, dans la cuisine avec ses ‘’filles’’ en train de faire le nécessaire pour être prête plus tôt que prévu. «Nous avons fermé le maquis hier (Ndlr ; jeudi) avant l’heure habituelle pour aller faire les achats pour la fête. Après le marché, j’ai demandé à mes collaboratrices de rentrer se reposer parce qu’on devait entamer les derniers travaux très tôt. C’est sûr que les ivoiriens viendront nombreux pour partager quelque chose avec leur famille ou entre amis pour terminer cette fin d’année en beauté », a soutenu Mlle Kouassi qui n’a pas eu tort car à 18 heures déjà les premiers clients se sont annoncés. A 20 heures les églises Saint Ambroise (Angré), Jubilé d’Angré et Notre Dame de l’incarnation de la Riviera Palmeraie étaient pleines. Bon nombre d’Ivoiriens ont voulu confier cette nouvelle année au Seigneur et prier pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire. Après la prière, place au ‘’show’’ avec les parents, amis et connaissances. La musique se faisait entendre pratiquement à chaque coin de rues. Dans les night club, au Kirikou et au Bluetooth à Angré, les disjockers (Dj) font monter le mercure. « Personne ne reste assis», lance l’un des Dj. 23 heures, la majorité des bars, night club et maquis affichaient plein. Les gérants ont dû commettre parfois l’injustice pour satisfaire certains clients. « Il y a des clients qui sont là depuis plus de deux heures de temps et qui n’ont consommé qu’une seule bouteille de liqueur. Or il y en a qui passent la commande de 10 bouteilles de liqueur de 15 milles et qui n’ont pas de place pour s’installer. Face à cela, j’ai fait le choix de renvoyer gentiment ceux qui ne me rapportent pas beaucoup. C’est peut être méchant mais c’est dans ces périodes de fête que nous nous en sortons. Nous faisons le double souvent même le triple de nos recettes », avoue un gérant.
P. Tanoh
L’Intelligent d’Abidjan
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