(Quai d’Orsay) La question de l’exil de l’ancien président Gbagbo en France n’est pas à l’ordre du jour

PARIS, France, 5 janvier 2011/African Press Organization (APO)/ — Point de presse du 4 janvier 2011
5 – COTE D’IVOIRE


Q – Ce matin il est question d’une rencontre possible sous certaines conditions entre les deux présidents proclamés. Quelle est la position de la France aujourd’hui sur la situation actuelle et surtout dans l’hypothèse d’une impasse ou d’un échec des discussions, ou s’il n’y avait pas de discussion du tout ?

R – Ce que nous avons dit sur la Côte d’Ivoire, et nous le maintenons, c’est que nous soutenons les efforts de l’Union africaine et de la CEDEAO en vue de résoudre la crise. Le verdict des urnes en Côte d’Ivoire a été très clair. La volonté du peuple ivoirien, reconnue par la communauté internationale, doit être respectée. Sur le sujet de savoir comment l’Union africaine et la CEDEAO mènent leur mission, je crois qu’il appartient aux chefs d’Etat qui ont été désignés d’en décider. Je comprends qu’ils sont au travail.

Q – Il n’y a pas d’évolution par rapport à la semaine dernière? On attend de voir ce qui se passe au niveau des négociations ?

R – Je vois que la mission s’est rendue hier sur place à Abidjan. Je comprends qu’ils vont y revenir. L’Union africaine et la CEDEAO ont montré une mobilisation sans faille sur ce sujet et il importe de les soutenir, comme nous le faisons, de même que les Nations unies et  l’Union européenne.

Q – M. Juppé ce matin a dit que la France ne préparait pas d’intervention militaire en Côte d’Ivoire sauf dans le cas où les 15 000 nationaux français seraient menacés, auquel cas les 900 soldats français seraient amenés à intervenir pour les protéger. Les Britanniques sont allés plus loin et ont déclaré une volonté d’intervenir s’il y a un mandat de l’ONU. S’il y a un mandat de l’ONU, la France est-elle prête à suivre les Britanniques sur ce sujet ?

R – Le président de la République vient de s’exprimer sur la question à Saint-Dizier, je vous renvoie donc à ses propos.

Q – Combien de Français sont-ils sortis du pays depuis le dernier communiqué ?

R – Il faudra un peu de temps avant que les choses évoluent au niveau des chiffres.

Q – La France serait-elle prête à accueillir Laurent Gbagbo s’il quittait le pouvoir ?

R – La question ne se pose pas pour le moment.

Q – Si, elle se pose !

R – Je n’ai pas entendu l’ancien président de Côte d’Ivoire exprimer le souhait de se rendre en France. Nous répondrons à cette question lorsqu’elle nous sera posée. Ce qui est important pour le moment, c’est que le président de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, puisse exercer ses responsabilités, que le choix des Ivoiriens soit respecté. C’est le plus important et c’est toute la question qui se pose en ce moment.

Q – Et que pensez-vous de la proposition de recompter les voix ?

R – Ce n’est pas à moi de prendre position sur cette proposition qui, de ce que je comprends, ne fait pas consensus. Les résultats reconnus par la communauté internationale sont les résultats des travaux de la commission électorale nationale indépendante, certifiés par le RSSGNU.

Q – Quelle réaction avez-vous concernant MM. Verges et Dumas ? Est-ce une bonne initiative ?

R – L’engagement par l’ancien président de Côte d’Ivoire des personnes que vous citez  n’appelle pas de commentaires de notre part

Réaction du Quai d’Orsay

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