Ouattara: « Nous aurons le pouvoir dans les jours à venir »

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Le président de la Côte d’Ivoire reconnu par la communauté internationale juge qu’il est « temps que Laurent Gbagbo s’en aille.

Alassane Ouattara, reconnu président de la Côte d’Ivoire par la communauté internationale, mais contesté par le président sortant Laurent Gbagbo, s’est dit « confiant » de prendre le pouvoir « dans les prochains jours », dans un entretien jeudi sur Europe 1. « Mes partisans sont impatients et pensent que nous devrions aller plus vite pour prendre le pouvoir », a expliqué Alassane Ouattara dans cet entretien enregistré mercredi depuis l’hôtel d’Abidjan où il vit retranché depuis le second tour de l’élection présidentielle, le 28 novembre. « Mais nous allons y arriver. Je suis confiant que dans les jours à venir nous allons avoir la totalité du pouvoir », a poursuivi Alassane Ouattara, déclaré vainqueur par la commission électorale ivoirienne. « Je peux vous dire que ce sera au mois de janvier », a-t-il précisé.

« Il est temps qu’on en finisse avec cette situation. Laurent Gbagbo doit quitter le pouvoir », a dit M. Ouattara à propos de son rival qui affirme avoir remporté la présidentielle en s’appuyant sur une proclamation par le Conseil constitutionnel, dirigé par un de ses proches. « Si Laurent Gbagbo s’obstine à rester, il en subira les conséquences. Il sera tout simplement délogé, et cela se fera sans grande difficulté à mon sens », a affirmé Alassane Ouattara en référence à la menace de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) d’intervenir militairement si Laurent Gbagbo refusait de céder le pouvoir. « La Cedeao le fera. La Cedeao ne peut pas prendre de tels engagements et ne pas les exécuter. Je pense que la Cedeao veut une solution pacifique également. Mais il est temps que Laurent Gbagbo s’en aille », a-t-il ajouté.

« Renforcer les sanctions »

Alassane Ouattara a également demandé à tous les pays qui le soutiennent de « renforcer les sanctions » à l’encontre de Laurent Gbagbo et de ses proches. Il faut « les priver de visas et de voyages, leur interdire l’espace aérien partout dans le monde. Et deuxièmement, faire en sorte que leurs avoirs soient gelés », a-t-il dit.

Alassane Ouattara a, par ailleurs, réaffirmé que son rival, toujours à la tête des forces armées ivoiriennes, a recruté des « mercenaires libériens » et des « miliciens » pour commettre des « assassinats » et des « viols » à l’encontre de ses partisans. « Nous avons plus 200 morts et 1.000 blessés. Nous avons des preuves », a-t-il dit en assurant que les Nations unies lui avaient confirmé l’envoi « dans les prochains jours » en Côte d’Ivoire, à sa demande, d’une mission d’investigation de la Cour pénale internationale (CPI) pour enquêter sur ces exactions.

Le Point.fr

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