Violation des Droits de l’Homme/ Lancement de la Commission Internationale d’Enquête: « Objectif faire la lumière sur les récentes morts « 

La Commission Internationale d’enquête sur les allégations de violations de Droits de l’Homme comme annoncé par le Président Laurent Gbagbo a vu le jour. Elle a produit une déclaration ce mercredi 12 janvier 2011 à l’Hôtel Pullman, définissant sa mission et ses capacités.

Née des suites de la crise que traverse la Côte d’Ivoire depuis la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle, la Commission Internationale d’Enquête dirigée par le Président Djidji Kadjo Adolphe (magistrat), s’est engagée à faire la lumière sur les récents événements qui ont endeuillé le pays. A cet effet, la Commission qui se veut indépendante a entre autres missions, d’enquêter sur les allégations de violations graves des droits de l’homme commises sur l’ensemble du territoire national, depuis la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, le 31 novembre 2010, jusqu’à l’établissement de son rapport. Elle devra aussi établir les faits et les circonstances de la perpétration de ces violations et identifier éventuellement leurs auteurs. Mieux, la Commission va formuler des recommandations en vue de prévenir et de faire cesser de telles violations. Pour ce qui est des pouvoirs, de cette structure, il convient de noter que la commission peut interroger toute personne susceptible de lui fournir des informations, renseignements, documents et autres accessoires destinés à la compréhension des faits. Pour ce faire, la Commission bénéficie dans l’accomplissement de sa mission, de la collaboration des forces de l’ordre (Police, Armée, Gendarmerie), de la justice, des populations et de toute personne ou sachant susceptible d’apporter sa contribution à la manifestation de la vérité. Toujours dans son fonctionnement, la Commission peut également solliciter et obtenir des mesures de protection des témoins. A toute fin utile, à la fin de ses investigations, la commission fournira un rapport préliminaire aux mis en cause, qui disposeront d’un délai de cinq (5) jours pour faire valoir leur observations et commentaires. C’est alors que le rapport de la Commission d’enquête sera rendu public et transmis au Gouvernement. En outre, toute victime, tout témoin ou sachant peut se présenter à son Secrétariat Permanent situé dans les locaux du siège de la Commission Nationale pour le Cinquantenaire à Cocody-Deux Plateaux les Vallons. Un numéro vert sera mis, à court terme, à la disposition des populations pour faciliter l’accès à l’information. Rappelons que la Commission dirigée par Adolph Kadjo Djidji comprend trois experts nationaux et trois experts non nationaux venus de la France, du Burundi et du Congo Brazzaville.

Aymar Dedi
L’Intelligent d’Abidjan

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