Côte d’Ivoire, l’ONU cherche 80 millions de dollars pour prévenir une « crise humanitaire majeure »

Côte d’Ivoire appels de fonds de l’ONU pour parer à une crise humanitaire

GENEVE, 18 jan 2011 | L’ONU a lancé mardi deux appels de fonds de près de 80 millions de dollars pour être prête en cas de « crise humanitaire majeure » en Côte d’Ivoire et dans les pays voisins qui ont déjà accueilli plus de 25.000 réfugiés.

L’ONU a lancé mardi deux appels de fonds de près de 80 millions de dollars pour être prête en cas de « crise humanitaire majeure » en Côte d’Ivoire et dans les pays voisins qui ont déjà accueilli plus de 25.000 réfugiés.

« Si une crise humanitaire majeure explosait en Côte d’Ivoire, deux millions d’Ivoiriens, dont 100.000 réfugiés et 450.000 déplacés pourraient être affectés », selon les estimations du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) publiées dans une note.

« C’est le scénario du pire, mais les humanitaires veulent être sûrs d’être prêts à tout », a expliqué une porte-parole d’Ocha, Elisabeth Byrs en annonçant l’appel.

Jusqu’à présent, selon l’ONU, plus de 25.446 personnes ont fui la Côte d’Ivoire dont la grande majorité (plus de 25.000) ont rejoint le Liberia voisin, tandis que 17.296 autres sont déplacés à l’intérieur du pays.

« Le premier appel est un plan d’action humanitaire d’urgence pour la Côte d’Ivoire et quatre pays (Guinée, Burkina Faso, Mali et Ghana qui ont accueilli quelques réfugiés, ndlr), il se monte à 32,7 millions de dollars », a précisé Mme Byrs lors d’un point de presse.

Il est destiné à « renforcer les capacités logistiques des agences et acteurs humanitaires sur place et (…) faire face aux besoins humanitaires », a-t-elle ajouté.

Un deuxième appel de 55 millions de dollars concerne le Liberia confronté à quelque 600 arrivées de réfugiés Ivoiriens par jour.

Ces appels portent sur six mois et seront actualisés en fonction de l’évolution de la situation sur place, a encore expliqué la porte-parole.

La Côte d’Ivoire est plongée depuis l’élection présidentielle du 28 novembre dans une grave crise provoquée par le refus de Laurent Gbagbo de céder sa place à son rival Alassane Ouattara, reconnu vainqueur du scrutin par la communauté internationale. Selon l’Onu, les violences postélectorales ont fait 247 morts depuis la mi-décembre

La tribune de Geneve

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