ODINGA OU L’ÉCHEC DE LA MÉDIATION DANS LA CRISE IVOIRIENNE

Mamadou TRAORE | Connectionivoirienne.net

Pauvre Odinga ! Comme tous les autres médiateurs, lui aussi vient d’être roulé dans la farine par le boulanger des lagunes.

Pourtant que d’espérances lorsqu’ déposait ses valises à Abidjan !

Mais à voir les choses de près, il faut reconnaître qu’Odinga, comme tous les autres médiateurs, voulait à travers la crise ivoirienne se faire une étoffe de grand médiateur en Afrique.

Il voulait à travers cette mission démontrer que lui Odinga, a réussi là ou des chefs d’Etat et des ex chefs d’Etat avaient échoué.

Donc, il voulait se faire un fond de commerce politique avec la crise ivoirienne.

C’était sans compter avec le boulanger de tous les temps.

Dans une de mes interventions sur la crise politique ivoirienne, j’avais dénoncé l’option diplomatique engagée actuellement et qui, a coup sur, n’allait rien donner.

Surtout avec Odinga.

Comment Gbagbo allait il accepter de donner de l’étoffe à quelqu’un qu’il ne connaît pas alors que ses amis du Benin, du cap vert et de l’Afrique du sud n’ont pas réussi à le convaincre de laisser le pouvoir qu’il a usurpé ?

Comment Odinga pouvait il se convaincre que Gbagbo allait lui donner l’occasion de se mettre en valeur alors qu’il sait que c’est à travers lui que l’idée de l’option militaire pour le dégager par l’ECOMOG est née ?

Comment Odinga pouvait il se convaincre que Gbagbo pouvait l’écouter, lui un Premier Ministre, alors qu’il se moque éperdument des puissants de ce monde comme les présidents Sarkozy et Obama ?

Odinga vient de découvrir à ses dépendS que Gbagbo n’a jamais respecté ses engagements à travers le non respect de la promesse de la levée du blocus du golf Hôtel.

A partir donc de cet échec, la deuxième de l’Union Africaine, Odinga vient de démontrer à tous que l’option diplomatique pour régler la crise ivoirienne ne peut pas prospérer.

Il faut nécessairement passer par la force pour déloger Gbagbo.

Cette force peut venir de partout.

Elle peut venir de l’ONU, de la CEDEAO, de l’UA mais aussi de Ouattara.

Ce dernier peut utiliser, avec l’accord du Premier Ministre SORO, la force de frappe des FAFN.

Il peut, au pire des cas, faire appel à des mercenaires expérimentés pour neutraliser Gbagbo et sa milice.

A la guerre comme à la guerre.

Gbagbo ne respecte pas l’embargo imposé à la Cote d’Ivoire. Au su et au vus de tous, il recrute des mercenaires libériens et angolais.

Pourquoi Ouattara n’en ferait –il pas de même ?

Seulement, avec l’élégance qu’on lui connaît, lui n’aura pas besoin de troupes de mercenaires.
Il n’aura qu’à recruter un commando spécial pour extirper Gbagbo et son clan.

La période idéale pourrait être lors de la tenue d’un conseil des Ministres ou lors d’une cérémonie dans un espace clos à Abidjan ou à l’intérieur du pays.

Les solutions sont là. Il suffit de le vouloir.

Dans ce cas, LMP ne pourrait plus avoir d’arguments pour menacer les ressortissants de la CEDEAO en cas d’attaque contre Gbagbo si les mercenaires ne sont pas d’origine Africaine.

C’est par cette seule voie que la crise ivoirienne connaitra un dénouement heureux.

Mamadou TRAORE
Coordonnateur national de Afrik leaders
tmamad2003@yahoo.fr

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.