Indépendance économique de la Côte d’Ivoire Après Félix Houphouët-Boigny: C’est Laurent Gbagbo

L’Intelligent d’Abidjan

Les relations internationales sont comparées à l’état de nature; parce que les nations les plus puissantes dominent sur les plus faibles. Toutes leurs actions, même philanthropiques, telle la défense des droits de l’homme, visent à protéger leurs intérêts politiques, matériels. Ces grandes nations sont prêtes à tout mettre en œuvre pour atteindre leurs objectifs; d’où cette maxime de Niccolo Macchiavelli: « La fin justifie les moyens » qui est un principe qui régit le monde politique. Dans le règlement entre le France et l’Algérie, De Gaulle exprima la finalité de sa politique africaine: « La France ne peut être la colonie de ses colonies ». L’objectif est de soumettre à la métropole les anciennes colonies même après leur indépendance. Les stratégies sont plus subtiles pour faire, aujourd’hui, de ces anciennes colonies des éternels assistés mais le principe est le même: « l’usage de la force légitime ». Les tirailleurs sénégalais étaient un corps de militaires appartenant à l’Armée coloniale. Aujourd’hui, ce corps de militaires peut provenir de la CEDEAO pour mater la résistance des nations africaines rebelles à cette politique française. A la conférence de Yalta, le monde fut partagé; la politique africaine de la France s’inscrit dans cette logique; toutes les grandes puissances cherchent à avoir le contrôle sur leurs territoires. Les ivoiriens doivent donc comprendre cette réalité du monde politique, pour ne pas se combattre inutilement les uns et les autres, et s’enliser dans des débats stériles. Ceux qui soutiennent la cause de Gbagbo militent en faveur d’un développement négocié qui veut mettre fin à cette situation dénoncée par Houphouët Boigny qui écrivait: « On nous a trop volés ». Ceux qui sont opposés à Gbagbo veulent faire de notre pays une colonie apparemment indépendante, à la merci des grandes puissances qui recherchent le profit maximum. La souveraineté d’un peuple s’exprime à travers ses institutions. Sans ses institutions, un peuple n’a plus d’interlocuteur face à ces nations puissantes. D’où, leur désir d’abattre les fondements de la société ivoirienne: ses institutions, sa Cour constitutionnelle, son Armée (…). Pour avoir à la tête de la Côte d’Ivoire des personnes qui leur permettront de fossoyer notre économie, de protéger leurs intérêts.

Isaac Pierre Bangoret
Ecrivain

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