Des patrons trop divisés pour se faire entendre (Par Théophile Kouamouo)

Les entreprises ivoiriennes ne constituent pas un bloc soudé pouvant peser face aux politiques. Les deux organisations les plus en vue, la Chambre de commerce et d’industrie, dirigée par Jean-Louis Billon, et la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), incarnée par Jean Kacou Diagou, sont quasiment rivales. Quant à la Chambre de commerce et d’industrie française en Côte d’Ivoire, dirigée par Michel Tizon, elle est en concurrence ouverte avec la Chambre de commerce européenne de Côte d’Ivoire, lancée par le Belge Maximilien Lemaire. Enfin, la toute nouvelle chambre consulaire libanaise, dirigée par Joseph Khoury, qui revendique 250 000 emplois et 250 milliards de F CFA de salaires annuels (381 millions d’euros), entend bien jouer sa partition.

Mais toutes les entreprises composent avec la situation actuelle. Les sociétés françaises regroupées dans le Conseil français des investisseurs en Afrique noire (Cian) paient leurs impôts et taxes à leurs interlocuteurs de l’administration fiscale, contrôlée par Gbagbo. Dans le cacao, des multinationales respectent les directives de Charles Diby Koffi, ministre de l’Économie de Ouattara, tout en payant cash, comme Cargill, certaines taxes au Trésor public, qui n’a plus accès aux comptes de l’État à la BCEAO.

Jeune-Afrique

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