Deux journalistes auraient été torturés, selon leur avocat

Deux journalistes ivoiriens travaillant pour une chaîne de télévision basée dans le nord du pays ont été torturés et sont maintenus illégalement en détention à Abidjan, a déclaré leur avocat.

Aboubakar Sanogo et Charles Kangbé, employés par une chaîne de Bouaké, fief des ex-rebelles, ont été arrêtés vendredi dernier par des hommes en tenue militaire après leur arrivée à l’aéroport d’Abidjan à bord d’un vol des Nations unies.

Brûlures de cigarettes
Les journalistes venaient interviewer Alassane Ouattara, proclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 28 novembre dernier par la commission électorale ivoirienne, dont les résultats ont été entérinés par l’ONU.

«L’un d’eux avait l’œil enflé après avoir été frappé au visage à coup de crosse de fusil et ils ont subi des brûlures de cigarettes», a déclaré jeudi soir à Reuters leur avocat, Brahima Coulibaly, après leur avoir rendu visite.

L’avocat affirme que ces traitements ont été infligés lors d’un interrogatoire par des gendarmes ivoiriens. Ses clients ont depuis été transférés dans une prison militaire. Aux termes de la loi ivoirienne, des suspects doivent être soit inculpés soit relâchés dans un délai de 48 heures, a-t-il souligné.

Un porte-parole de la gendarmerie joint par téléphone a dit ne pas pouvoir commenter cette affaire.

—Avec Reuters

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