Côte d’Ivoire, 495 personnes tuées depuis fin novembre

Au total 495 personnes ont été tuées depuis l’élection présidentielle du 28 novembre dernier, selon le camp d’Alassane Ouattara qui se dispute le pouvoir avec le président sortant Laurent Gbagbo.

« Le point à ce jour s’établit comme suit : 1.124 blessés dont 199 graves, 495 décès, 51 personnes détenues et plus de 100 disparues », relève le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition de partis pro Ouattara), lors d’une conférence de presse mercredi.

Le RHDP établit son bilan sur « les violations des droits de l’homme et exactions contre (ses) militants et sympathisants » à partir de l’instauration du couvre-feu par Laurent Gbagbo à la veille de l’élection présidentielle.

Selon le RHDP, six « charniers » ont été identifiés dans le district d’Abidjan (forêt du Banco, N’dotré, Akéikoi, morgue d’Anyama) et à Issia (centre, à 400 km d’Abidjan).

« Le district d’Abidjan représente 66,85% des exactions soit près du 2/3 des tueries », dénonce le RHDP.

La commune d’Abobo (nord d’Abidjan), encore sous couvre-feu nocturne, paie « un tribut particulier à (la) lutte » avec « près de 28% des personnes assassinées » au plan national et « près de la moitié (41,88%) des exactions commises » dans le district d’Abidjan.

De violents affrontements entre populations et forces de l’ordre accompagnent l’impasse politique dans laquelle est plongée la Côte d’Ivoire avec la coexistence de deux présidents déclarés fermement engagés dans un bras de fer pour le contrôle du pouvoir.

Alassane Ouattara, déclaré vainqueur de l’élection par la Commission électorale et reconnu par l’Onu et la grande partie de la communauté internationale, est toujours reclus dans un hôtel d’Abidjan.

Le président sortant Laurent Gbagbo, proclamé réélu par le Conseil constitutionnel après invalidation des résultats de la Commission électorale, contrôle l’appareil d’Etat avec le soutien de l’armée.

L’Onu a dénombré plus de 290 morts depuis la mi-décembre et s’est déclarée « préoccupée » par les « graves » violations de droits de l’homme dans le pays. (Xinhua)

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