COTE D’IVOIRE: LES INTELLECTUELS DE LA HONTE ET DU MENSONGE

Depuis plus de deux mois, que nous sommes dans cette situation post électorale, nous avons une émission baptisée « raison d’état » sur la RTI.
Au cours de cette émission, les universitaires et intellectuels proches du FPI, viennent pour certains défendre la victoire de leur candidat GBAGBO aux élections présidentielles 2010, pour d’autres, soutenir la mise en place d’une nouvelle monnaie, c’est-à-dire quitter l’UEMOA.
A les voir sur le plateau de la télévision, j’ai l’impression de me revoir dans mon enfance près de mon grand père autour du feu chaque soir, entrain de me raconter des contes, des anecdotes ou des légendes. Tous les soirs, à la lumière vive de la LMP TV, ces messieurs nous font ingérer la thèse de la victoire de GBAGBO, avec des arguments tournant autour du respect de la constitution et de la souveraineté. Cette constitution, qui balise nos décisions et nous sert de boussole, doit s’imposer à tous les citoyens et citoyennes d’une nation. Pourtant, Mr YAO N’DRE, en s’auto saisissant et en proclamant les résultats des élections des présidentielles, est- il en règle vis-à-vis de la constitution ?

Non, car la CEI s’étant exécutée avant les trois jours imposés par la constitution pour transférer les PV et les bulletins de vote au conseil constitutionnel et comme la loi n’impose pas un délai impératif à la CEI pour proclamer les résultats compte tenu des difficultés d’acheminement des PV vers les centres de collecte, monsieur YAO N’DRE s’est comporté comme un hors la loi.
Dès la proclamation des résultats par la CEI, il revenait maintenant au conseil constitutionnel de YAO N’DRE, de statuer en fonction de tous les PV, de toutes les plaintes et de toutes les observations à sa portée, d’invalider ou de valider les résultats proclamés par la CEI.
Le conseil constitutionnel ayant amputé une partie de l’électorat de son vote afin de changer les résultats définitifs a volontairement encourage la partition du pays, ce qui est un acte de haute trahison de la nation. La constitution a été violée par celui qui est chargé de la défendre, de l’incarner et aussi de l’appliquer. Alors, son verdict étant sans possibilité de recours, est considéré comme partisan. Il doit alors, être combattu par tous les moyens. . Chers universitaires et intellectuels du FPI, vous voyez que vous vous efforcez à défendre un vol, un crime, une tricherie, une falsification et une honte pouvant entrainer la partition de la nation, est ce là votre rôle ?

Des intellectuels, ne devraient pas cautionner la tricherie, le vol, le crime et la falsification au risque de se salir et s’autocensurer à vie. Pourtant, je vois beaucoup de jeunes universitaires s’adonner à cette aventure périlleuse pour espérer avoir des postes de nomination. C’est un jeu très dangereux. Devant toute forfaiture et toute injustice, le vrai intellectuel doit dire non et soutenir la vérité, c’est ce que fait le député ADJOUMANI, le ministre GUIKAHUE, l’ambassadeur Aly COULIBALY, les écrivains Venance KONAN, Tiburce KOFFI et Fatou KEITA car l’intellectuel est un éveilleur des consciences et non un poison des consciences. Si les intellectuels se taisent devant l’oppression et la honte, comme certains universitaires proches du RHDP, qui n’attendent que le printemps pour le partage du gâteau, ils auraient été complices de cette forfaiture de haute trahison de la nation.

Chers intellectuels et universitaires ivoiriens, La nation a fait de vous ce que vous êtes aujourd’hui, en retour, tentez au moins d’être honnêtes vis-à-vis d’elle, de par vos dires et vos actes surtout en ces périodes. Sachant que notre pays traverse des moments de troubles politiques et de récession économique,que l’ex président GBAGBO n’étant reconnu par aucune instance internationale, il est impossible de battre monnaie et même si le contraire se produisait, cette nouvelle monnaie ne pourra pas se vendre ni s’acheter hors des frontières ivoiriennes.
L’économiste émérite Alassane Dramane OUATTARA, l’un des jeunes cadres en 1973 qui ont participé activement au transfert de la BCEAO de Paris à Dakar et qui ont permis à l’UEMOA d’être une institution respectée de par le monde des finances, n’a jamais osé se prononcer sur ce vœu de création d’une nouvelle monnaie des refondateurs car c’est une des plaisanteries pour amuser les jeunes chômeurs des parlements et des agoras. La vérité, comme on dit chez nous, elle est nue et ne peut être cachée par la main de n’importe quel sorcier.
Donc, chers frères intellectuels et universitaires. Au nom de vos diplômes, dites à vos militants devant la nation que Mr YAO N’DRE a menti et a triché, comme le Professeur Francis WODIE a eu le courage de le dire.

Au nom de vos diplômes, dites à vos militants que GBAGBO a perdu les élections présidentielles de 2010 pour ne pas qu’on vous considère comme des traitres et des « collabos » demain. Au nom de vos diplômes, dites à vos militants que ce ne sont pas les occidents qui ont voté contre GBAGBO mais plutôt les ivoiriens, qui l’ont sanctionné dans sa grande majorité.

La plus grande fierté d’un universitaire, ce n’est pas le matériel ou l’argent qu’il a, mais plutôt, c’est sa conscience profonde car c’est celle-ci qui vous parle quand il vous êtes seul. C’est au nom de cette conscience profonde, que le président BAKAYOKO de la CEI a proclamé les résultats des élections présidentielles de 2010 bien qu’ayant des relations personnelles avec Mr GBAGBO.
C’est au nom de cette conscience profonde que le premier ministre SORO Guillaume a décidé de suivre son excellence ADO afin que Mr GBAGBO accepte sa défaite aux élections présidentielles de 2010. C’est au nom de cette conscience profonde que l’artiste ALPHA BLONDY et le président du « MOUVEMENT J’AIME GBAGBO » AL MOUSTAPHA se sont séparés du clan GBAGBO car ayant reconnu la défaite du candidat GBAGBO aux élections présidentielles 2010 malgré toutes les stratégies d’intimidations faites le jour des élections.
C’est au nom de cette conscience profonde qu’Eugene KACOU a perdu son poste de président du CNP pour avoir refusé de faire disparaître les journaux de l’opposition. il a choisi le sens de l’honneur et de la dignité comme tout bon fils né dans le pays de Soundjata.
C’est au nom de cette conscience profonde, que les journalistes professionnels comme BROU AKA pascal, AKA Sahe Lazare et bien d’autres sont à la TELE CÖTE D’IVOIRE.

C’est au nom de cette conscience profonde que chacun de nous doit s’interroger sur notre responsabilité dans cette saignée de notre patrie.
C est à cause de vos mensonges, de votre égoïsme, de votre méchanceté que la mère patrie est en train de saigner.
Tôt ou tard, cette hémorragie s’arrêtera. Ainsi, tous les « collabos » ayant trahi la mère patrie comme tous ces enseignants et autres qui ont détruis nos universités, nos écoles, notre société et menti au peuple pour avoir des postes nominatifs comprendront le message de la majorité silencieuse. Que DIEU inspire ces intellectuels et ces universitaires à épouser et à défendre la vérité dans l’intérêt supérieur de la nation.

La vérité est que GBAGBO a perdu les élections, et notre conscience profonde le sait.

Pourquoi, veut-il alors pousser inutilement le pays vers un chaos économique et un affrontement fratricide ?

GET UP STAND UP, STAND FOR OUR RIGTHS
P. Docteur
dirrylucky@yahoo.fr

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