Assurances, agences de voyages et de transfert d’argent : L’effet domino de la fermeture des banques

L’actualité économique de la côte d’ivoire ne cesse de révéler des fermetures d’entreprises en individuel ou par secteur. Les dernières en date ou à venir, concerne les agences de voyages, les maisons d’Assurance et des agences de transfert d’argent enregistrées à Abidjan. Les agences de voyages de Côte d’Ivoire se sont vues dans l’obligation de fermer la semaine dernière puisqu’elles ne sont plus autorisées à émettre des billets d’avion pour le compte des Transporteurs aériens. Les compagnies aériennes ont en effet décidé de leur retirer le bénéfice de la Ligne de crédit dont ces agences jouissaient jusqu’ici. Et c’est là l’une des conséquences de la crise du système bancaire en Côte d’Ivoire. Directrice d’une des trente cinq (35) Agences de voyages frappées par cette mesure, Marie Irène Koné explique qu’elles n’ont pas pu payer aux compagnies d’avions, les montants encaissés au mois de janvier et au cours des premières semaines de février 2011 parce que la Citibank où sont logés leurs comptes était fermée. Par conséquent, les agences ne peuvent plus vendre de billets d’avion et sont obligées dans leur tentative de survie, d’exiger des paiements en espèces pour pouvoir ensuite aller s’en procurer auprès des compagnies d’avions. Ce qu’on pourrait qualifier de fermeture des agences de voyages n’est pas perçu ainsi par tous les acteurs de cette corporation. Pour ces derniers, les agences ne fermeront pas, mais la difficulté née de la fermeture des banques va changer les méthodes de travail. Les agences continueront donc de délivrer des billets d’avion, précisent- ils. Les maisons de transfert d’argent sont, elles aussi, prises dans ce tourbillon de manque de liquidité. Ainsi, ne pouvant plus assurer les paiements des bénéficiaires des transferts des fonds, Werstern Union, Money gram et autres ont fermé, laissant une frange de la population qui vit des pécules envoyés par leurs parents depuis l’extérieur, sans ressources. Les compagnies d’assurances aussi veulent entrer en lice cette semaine. Déjà, le service clientèle de la NSIA ne reçoit plus. Pour, dit-on, des raisons liées à la crise. Néanmoins, cette société continue de recevoir tous ceux qui veulent souscrire à un de leurs produits. Histoires de récolter quelques ressources surtout en espèces. Les autres compagnies devraient emboîter le pas, faute de liquidités pour rembourser les sinistres et par crainte que les épargnants rompent massivement leur contrat d’assurance vie. Une décision qui devrait être entérinée par l’Association des Sociétés d’Assurances en Côte d’Ivoire (ASA-CI). La Fédération des Sociétés d’Assurances de Droit National africaines (FANAF) qui a tenu sa 35ème Assemblée Générale à Dakar du 21 au 25 février, s’est inquiétée de la situation en Côte d’Ivoire, dans la mesure où « le secteur des assurances ne peut prospérer que dans un environnement stable.

Par Sanogo Zoumanan

Le Journal De L’Economie

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