« Hostilité directe » – Des forces pro-Gbagbo tirent sur l’ONU et enlèvent des employés

Côte d’Ivoire: les forces pro-Gbagbo tirent sur l’ONULa tension est montée d’un cran lundi entre l’ONU et le camp de Laurent Gbagbo. Les partisans du président ivoirien sortant ont ouvert le feu sur des experts de l’ONU à Yamoussoukro et ont brièvement enlevé des employés de la force des Nations unies à Abidjan.

Personne n’a été blessé dans ces tirs, a précisé un responsable de l’ONU. Ces experts s’étaient rendus à l’aéroport de la capitale politique ivoirienne pour vérifier une information faisant état de la livraison d’hélicoptères en provenance de Biélorussie.

« Mais ils ont été dans l’incapacité de vérifier l’information et ont été obligés de se retirer », a précisé l’ONU. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a demandé une réunion urgente du Conseil de sécurité pour discuter de ces soupçons.

« Hostilité directe »

Le camp Gbagbo est passé « du harcèlement » contre l’ONU à « l’acte d’hostilité directe », a affirmé le chef de l’ONUCI. Selon lui, trois casques bleus ont été blessés par les forces pro-Gbagbo ce week-end à Abobo, un quartier pro-Ouattara dans le nord d’Abidjan.

Le camp Gbagbo accuse l’ONUCI, dont il réclame le départ, d’être complice des « rebelles » des Forces nouvelles (FN), alliés à Alassane Ouattara – reconnu chef de l’Etat par la communauté internationale – qui selon lui sont infiltrés à Abidjan.

(ats / 28 février 2011 22:09)

Deux employés de l’ONU d’origine ukrainienne enlevés en Côte d’Ivoire
ABIDJAN, Côte d’Ivoire (AP) — Deux employés des Nations unies d’origine ukrainienne ont été enlevés à Abidjan par les « Jeunes patriotes », milice soutenant le président sortant Laurent Gbagbo, selon un rapport interne de l’ONU divulgué à l’Associated Press.

Les deux hommes auraient été enlevés lundi matin dans le quartier de Port-Bouët puis emmenés dans une base de la Garde républicaine. Le rapport souligne que la faction des « Jeunes patriotes » à Port-Bouët est considérée comme la « plus dangereuse ».

Les attaques contre les Casques bleus se sont accrues depuis la présidentielle du 28 novembre. Alassane Ouattara l’a emporté face à Laurent Gbagbo, selon des résultats certifiés par l’ONU. Le président sortant a cependant refusé de quitter le pouvoir et ordonné aux Nations unies de quitter le pays. AP

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