Côte d’Ivoire – La France exprime sa vive préoccupation face à l’aggravation continue des atteintes à la liberté d’expression et au libre fonctionnement des médias

Liberté de la presse (3 mars 2011).La France exprime sa vive préoccupation face à l’aggravation continue des atteintes à la liberté d’expression et au libre fonctionnement des médias en Côte d’Ivoire.

Elle déplore que huit journaux ivoiriens, ne pouvant plus travailler dans des conditions acceptables, aient été contraints de suspendre leur publication. Nous relevons que les responsables, journalistes et collaborateurs de ces journaux ont fait état de pressions et de menaces à leur encontre.

Les menaces et intimidations dont sont victimes les médias ivoiriens doivent cesser immédiatement. Nous demandons que soit garantie, en toutes circonstances, la liberté de l’information et la sécurité des journalistes. Plusieurs journalistes ont fait l’objet d’arrestations et sont maintenus en détention. Nous demandons la libération immédiate et inconditionnelle de ces personnes qui ne font qu’assumer le libre exercice de leur métier de journaliste au service de la liberté d’information des Ivoiriens.

La France condamne la poursuite des campagnes de désinformation et d’incitation à la haine et à la violence sur les médias contrôlés par Laurent Gbagbo, visant notamment l’ONUCI. Nous rappelons que la Radio télévision ivoirienne (RTI) a été sanctionnée par l’Union européenne au titre de l’« incitation publique à la haine et à la violence par la participation à des campagnes de désinformation en rapport avec l’élection présidentielle de 2010 ». Le Conseil de sécurité des Nations unies a aussi souligné dans la résolution 1946 qu’il était prêt à imposer des sanctions ciblées à l’encontre de personnes qui incitent publiquement à la haine et à la violence.

La France rappelle également qu’en vertu de la résolution 1962 (2010) du Conseil de sécurité des Nations unies, toutes les parties ivoiriennes doivent « donner un accès équitable aux médias, notamment aux médias publics, et s’abstenir de les utiliser pour inciter la population à la haine, à l’intolérance et à la violence ». Ces demandes ont été réitérées solennellement par le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies réuni en session spéciale le 23 décembre 2010.

La situation des médias en Côte d’Ivoire devrait à nouveau être évoquée prochainement au Conseil des droits de l’Homme à Genève à l’occasion de la présentation du rapport du Haut Commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies sur la situation en Côte d’Ivoire.

diplomatie.gouv.fr

Commentaires Facebook