NUL NE MENERA CE COMBAT A TA PLACE

Cher compatriote,
Aujourd’hui 7 femmes ont été tuées à Abobo par les miliciens de Laurent Gbagbo.
Des mères, sœurs et filles pour certains qui ne voulaient qu’user de leur droit le plus absolu.
Exiger que leur envie de changement exprimé à travers le scrutin le pus démocratique que la Côte d’Ivoire ait connu soit respecté.
En retour, c’est la mort qui leur est servi…les mains nues.
Tuer des mères ou des adolescents comme ce fut le cas récemment à Treichville pour la simple raison qu’ils sont sortis manifester n’a rien d’un quelconque maintien d’ordre.

Où que tu sois ce qui se passe te concerne. La Côte d’Ivoire n’a aucun problème de souveraineté ni d’indépendance. Cette crise est née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir qui ne lui appartient plus.
Ce n’est pas la communauté internationale qui a voté mais les ivoiriens.
Et ils ont choisi Alassane Ouattara. Qu’il te plaise ou pas. Que tu le considères comme un étranger ou pas. Que tu penses qu’il soit venu pour vendre ton pays ou pas, ce n’est pas lui qui pour l’instant convoie des mercenaires pour exécuter tes compatriotes.
Si tu penses que ce combat ne concerne que les hommes politiques ou Alassane, tu te trompes. C’est ton combat, le mien, celui pour tes enfants et ton pays. La Côte d’Ivoire ne survivra pas à une autre crise. Et tu le sais.

Cher FDS,
Au risque de perdre finalement tout crédit et être définitivement vomis par la nouvelle Côte d’Ivoire, il est temps de prendre tes responsabilités et mettre fin à la souffrance du peuple pour lequel tu t’es engagé.
Ce n’est point valorisant pour toi de passer pour un milicien en soutenant un individu qui confisque le pouvoir. Ce pouvoir dévolu au peuple que tu es censé protéger et qui subit toutes sortes de violations de ses droits. Ce peuple dont le dur labeur est taxé pour te payer ton salaire et acheter l’arme que tu détiens.
Chaque personne qui tombe, quel que soit son bord constitue un deuil pour une famille ivoirienne. Tu as la possibilité d’y mettre fin. Et il faut le faire sans délai pour arrêter ce bain de sang et non chercher à t’installer au Golf Hôtel quand tu te rallies.

Cher compatriote,
Si loin et également proche de toi dans cette douleur.
De ton courage dépendra l’avenir de ce pays. Ne te laisse pas faire. Ne te laisse pas intimider par ces sanguinaires car la justice que tu réclames dans ton pays dépendra de ce que tu es prêt à donner pour faire respecter la démocratie. Car il n’a jamais existé de justice crédible dans une dictature. Aujourd’hui est le jour de ta révolution. Merci de te battre pour faire respecter le vote de tes compatriotes.
Ensemble nous pourrons dans la foi nouvelle, bâtir par la suite, la patrie de la vraie fraternité.

Arsène Sicailly
Club des Ivoiriens Démocrates (CID)
Genève/Suisse
cid_swiss@hotmail.ch

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