Depuis hier 20H des coups de feu sont entendus à Tiébissou

Les coups de feu entendus autour de 20 heures à Tiébissou, ont plongé les populations dans la peur. En puelques minutes, les rues de la ville se sont vidées. Ceux qui se pavanaient au bord de la voie inter-état ont dû rentrer plus tôt..

Ce sont les femmes qui vendaient au bord de la route au corridor de Tiébissou qui ont donné l’alerte demandant aux populations de rentrer chez elles : « il y a des tirs là-bas. Il faut vite rentrer.» Les populations apeurées, sont très donc vite rentrées chez elles. Du coup les rues de Tiébissou, souvent très animées la nuit se sont vidées en moins d’une trentaine de minutes. Joint au téléphone, un habitant nous fait entendre les coups de feu à l’arme automatique : «vous entendez ces rafales. Nous sommes tous rentrés. Mais on ne sait qui tire.» Il est difficile d’identifier les forces qui s’opposent en ce moment. Tiébissou, l’ancienne zone de confiance dans le centre de la Côte d’Ivoire était une zone tampon entre les Forces de Défense et de Sécurité, fidèles à Laurent Gbagbo et les Forces Armées des Forces Nouvelles. Cette ville de transit a été quelques fois, le théâtre d’accrochages entre ces deux ex-belligérants, depuis la proclamation des résultats au lendemain de second de la présidentielle ivoirienne.

La Côte d’Ivoire connaît un regain de tension et de violences, depuis la proclamation des résultats de la présidentielle au lendemain du second tour, le 28 novembre dernier. A l’Ouest du pays, les combats ont repris depuis plusieurs jours depuis l’arrêt des hostilités en 2002. Et à Abidjan, la capitale économique, la commune d’Abobo majoritairement est devenue, depuis plusieurs semaines, un théâtre permanent d’affrontements entre les Forces de l’ordre fidèles à Laurent Gbagbo et le « commando invisible » pro Ouattara.

Toutes les organisations internationales prédisent à la Côte d’Ivoire, un retour possible des hostilités, vu l’extrême tension que vit le pays. L’Onu a annoncé près de 400 morts, suite aux violences postélectorales.

afreekelection.com

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