La vérité sur la Côte d’Ivoire passe par les Pays-Bas avec connectionivoirienne.net

Radio Nederland Wereldomroep –

Deux portables, un ordinateur posé sur la table de cuisine et un vaste réseau d’informateurs. C’est avec ces outils que l’Ivoirien Alexis Douadé Gbansé gère connectionivoirienne.net , le deuxième site d’informations indépendantes sur la Côte d’Ivoire, depuis son modeste logement du Nord des Pays-Bas, à plus de 5. 000 km d’Abidjan.

Gbansé, 38 ans, passe le plus clair de son temps au téléphone avec sa poignée de journalistes pigistes et sur le web à ratisser la presse ivoirienne et les réseaux sociaux dont Facebook et Twitter. « On met tous les instruments à profit, » dit Gbansé.

D’une quinzaine de lecteurs par jour en 2007, le site, explique son rédacteur en chef, est aujourd’hui visité quotidiennement par 50.000 personnes en quête d’informations non censurées sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire.

Son passé de militant estudiantin, dit-il, lui a permis de bâtir un grand réseau d’informateurs à tous les niveaux, que ce soit au sein de l’armée, de la présidence, des médias ivoiriens, du monde des affaires et de la diplomatie, même au Quai d’Orsay à Paris.

Les articles ne sont pas toujours signés, les journalistes en Côte d’Ivoire faisant souvent l’objet de menaces de mort ; même son second a dû passer dans la clandestinité et s’apprête à être « exfiltré » vers un pays voisin. Et Gbansé tient à protéger ses sources.

Aux aguets
Lui-même se trouve relativement à l’abri à 100 km d’Amsterdam, à Bolsward, petite cité historique frisonne de 10.000 âmes où il trouvait refuge il y a quinze ans. Il dit avoir reçu « énormément de menaces, certaines venant directement des services de communication de l’ancien président Gbagbo. Ce n’est pas évident que je dorme chaque jour ici. Je suis aux aguets,’’ dit –il. Il sait que son portable est sous écoute, mais il se dit un peu aguerri par son passé à l’école du militantisme. « Je ne me laisse pas intimider facilement. »

Il sort dans sa cour pour fumer une cigarette, près de la trampoline des enfants, et appelle son correspondant principal pour vérifier des informations faisant état de fausse monnaie en circulation là-bas. Dans un pays où pratiquement tous les médias sont alliés à des partis politiques, les rumeurs foisonnent, et il tient à vérifier chaque bribe d’information auprès de plusieurs sources avant de publier, car il lui est déjà arrivé de rendre publiques des informations infondées.

Mensonges

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