« Ils sont rentrés avec des pioches. Ils ont tout cassé, tout emporté la nuit et tout brûlé. Ils ont pratiquement tué mon gardien qui était là. Ils avaient des masses, des kalach’. Y a plus rien. Je ne sais pas comment on va s’en sortir », s’inquiète Christian.
« Il y a des morts partout »
Christian regrette l’attitude des soldats français. « Ils n’interviennent pas dans cette guerre. On aurait bien aimé que ce soit la France qui prenne ça en main ». « Il y a des milliers des gens qui tombent par terre. Il y a des morts partout. Abidjan, c’est Beyrouth, Grozny et Bagdad réunis. C’est une horreur ce qui se passe ici », conclut-il.
Même récit chez Brigitte, qui a vu sa vie s’effondrer en quelques heures : « on a tout perdu », raconte-t-elle. « La société de mon mari a été pillée, saccagée et brûlée ». Une société qui était installée en Côte d’Ivoire depuis 60 ans.
« J’ai donné 40 ans de ma vie à la Côte d’Ivoire et à l’Afrique », explique Brigitte. « J’y ai cru. J’avais espoir. Mais quand on a été évacué, j’ai vu la ville et on ne peut pas reconstruire. C’est fini, c’est une jungle. Il n’y a plus de loi ».
TEMOIGNAGE – Les Français évacués racontent des scènes de chaos en Côte d’Ivoire.
« C’est un véritable désastre ». Le témoignage de Christian, qui dirige une société informatique d’une soixantaine d’employés à Abidjan, est édifiant. Il évoque au micro d’Europe 1 un climat de terreur en Côte d’Ivoire.
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