Côte d’Ivoire – Le refus démocratique du colonialisme ethnique du clan Gbagbo

Par Dr Dieth Alexis | Connectionivoirienne.net –

La Côte d’Ivoire n’est pas attaquée par des étrangers, ni par la France ni par les Occidentaux. Elle est attaquée de l’intérieur par une élite coloniale ethnique minoritaire qui a opéré un hold-up électoral après une élection démocratique, qui veut conserver le pouvoir par la dictature au détriment de l’ensemble de la population ou détruire le pays. La force française Licorne n’est pas une armée d’occupation en Côte d’Ivoire comme le colon noir Gbagbo et son clan le claironnent avec mauvaise foi. Le gouvernement illégitime de Gbagbo par contre et ses milices ethniques surarmées par l’Angola avec du matériel russe et chinois constituent des forces d’occupation qui violent la souveraineté du peuple ivoirien en prenant possession des lieux symboliques du pouvoir ivoirien par la force ! La France ne perpètre pas une agression coloniale contre la Côte d’Ivoire et n’intervient pas en Côte d’Ivoire en dehors du mandat de l’Onu comme le trompètent les colons ethniques ivoiriens actuels qui occupent illégitimement les lieux de souveraineté du pouvoir ivoirien après un hold-up électoral, provoquent la guerre civile, préparent un génocide et brandissent maintenant le refrain de l’agression coloniale étrangère pour protéger leur propre agression contre la Souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire et du peuple ivoirien. Véritable parapluie atomique dont disposent les dictatures africaines, contre la révolte des peuples spoliés par cette domination et cette exploitation endogène, l’antienne anticolonialiste et antifrançaise est entonnée à nouveau par Gbagbo et son clan, lors même qu’il a collaboré avec la France et les entreprises capitalistes de tout le monde occidental lorsque cela servait ses propres intérêts politiques et mercantiles ! Devant l’imposture criminelle de la dictature xénophobe de Gbagbo qui massacre sa propre population, s’attaque aux étrangers, programme ouvertement un génocide à la rwandaise et menace de détruire le pays et de déstabiliser la sous-région, la France et les démocraties occidentales ne doivent pas rester l’arme au pied. Elles se doivent de soutenir sans complexe le gouvernement légitime et son Président Alassane Dramane Ouattara qui n’est pas et n’a jamais été le candidat de l’étranger, mais un ivoirien élu par le peuple ivoirien lors de l’élection présidentielle. Plus en Côte d’Ivoire qu’en Libye, elles doivent donc jouer leur rôle historique par une aide massive en armements appropriés aux forces du gouvernement légitime de Côte d’Ivoire, qui permettent de briser définitivement l’échine de la bête immonde. La résistance de la milice ethnique de la dictature ethnique et coloniale de Gbagbo qui s’accroche encore aux lieux de souveraineté de la Côte d’Ivoire s’explique par son surarmement massif en matériel russe et chinois, avec l’aide de l’Angola, durant la période de l’embargo. Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire qui défendent aujourd’hui la légitimité républicaine doivent donc être impérativement soutenues en armements pour rétablir l’équilibre et la supériorité des armes. Elles ont déjà le courage, la détermination, la conviction, la légitimité et le soutien de la majorité du peuple ivoirien de leur côté. Aux démocraties occidentales de jouer leurs rôles. Car les peuples africains savent depuis longtemps que leurs véritables ennemis sont les dictatures ethniques et coloniales africaines et leurs intellectuels organiques : les anticolonialistes d’opérettes qui foisonnent sur le continent et en Europe occidentale. Les indignations sélectives et les vociférations de ces derniers réveillent toujours les blessures de l’histoire au profit des dictatures et réduisent à néant en raison du passif de l’histoire, toutes les solidarités internationales qui pourraient permettre aux peuples de se libérer de la prise mortelle des colons ethniques africains qui règnent dans les dictatures du continent. Nous jouerons de notre côté, notre rôle quant à la déconstruction intellectuelle critique de la propagande mensongère et criminelle de l’anticolonialisme d’opérette actuellement agité par les colons noirs ivoiriens que sont Gbagbo, ses affidés, ses généraux et ses miliciens ethniques. Le texte qui suit s’inscrit entièrement dans ce projet et justifie le bien-fondé et la nécessité d’une aide rapide décisive en armement aux forces républicaines de Côte d’Ivoire de la part des démocraties Occidentales.
Une fois encore le clan Gbagbo acculé entonne le refrain de l’agression colonialiste et impérialiste française et adopte la posture anti-française pour dissimuler sa propre domination ethnique et coloniale qui a été rejetée dans les urnes. Car le message fondamental de l’élection ivoirienne est celui du rejet de la gestion patrimoniale et clanique de l’Etat au profit exclusif d’une élite ethnique fermée sur elle-même, et qui trahissait son propre groupe ethnique en ne redistribuant pas à tous les membres de ce groupe les profits faramineux de la prédation qu’elle exerçait sur l’ensemble de la société ivoirienne. Les cinq mille milliards d’Euro estimation de la fortune de Gbagbo planquée à l’étranger, hors de Côte d’Ivoire, les fortunes colossales des élites ethniques bétés du gouvernement et de leurs clientèles, elles aussi placées à l’étranger ne profitent guère à tous les Bétés qui affrontent les difficultés du quotidien et bien souvent les affres de la pauvreté comme le reste des Ivoiriens. On notera en passant que les scènes de joie qui ont accueilli la conquête de Gagnoa, de Soubré et de Daloa, régions Bétés, par les FRCI n’étaient pas feintes. Elles étaient spontanées. La résistance des généraux et des milices ethniques surarmées qui protègent actuellement leurs chefs ethniques en vertu de la solidarité coutumière ethnique, refusent l’application du verdict des urnes et se rebellent contre l’Etat souverain de Côte d’Ivoire, prouve que la Côte d’Ivoire, depuis la prise du pouvoir par Gbagbo, n’était plus une République. Elle était devenue une dictature ethnique de type colonial. Un coup d’œil sur le patronyme des généraux rebelles actuels qui dirigent la rébellion contre l’Etat ivoirien et le gouvernement légitime actuel d’Alassane Dramane Ouattara montrent qu’il s’agit de la résistance d’une élite ethnique coloniale qui a monopolisé le pouvoir et qui veut le conserver contre le peuple souverain ivoirien qui combat pour sa libération. Avec le pouvoir Gbagbo, nous avions affaire à une colonisation ethnique endogène.

La guerre civile actuelle est donc effectivement une guerre de libération. Elle est une guerre de libération contre une élite coloniale ivoirienne noire qui opprime l’ensemble de la population ivoirienne dans toutes ses composantes. Le colon contre lequel la Côte d’Ivoire se bat aujourd’hui est un colon ethnique noir qui n’est autre que le clan Gbagbo qui avait, pactisé avec les entreprises privées capitalistes occidentales lorsque cela servait ses propres intérêts personnels. Il avait distribué gracieusement les marchés publics aux entreprises capitalistes étrangères occidentales comme orientales durant sa gestion décriée de l’Etat de Côte d’Ivoire. Ce colon ethnique noir ivoirien, suceur insatiable du sang du peuple ivoirien, est l’adversaire redoutable qui doit être défait dans la bataille actuelle pour lequel il s’était d’ailleurs préparé en se surarmant et en monopolisant les médias d’Etat pour distiller sa propagande d’exclusion et de domination ethnique. Son but absolu était de conserver le pouvoir ivoirien ad vitam aeternam pour continuer sa domination et sa prédation au détriment de tout le peuple ivoirien, son propre groupe ethnique compris. Les nombreux cadres et intellectuels Bétés qui ont régulièrement condamné la dérive totalitaire ethniciste et patrimonial-familial du pouvoir gbagbo apportent de l’eau au moulin de l’auteur de cette contribution. Les diatribes anti-françaises actuelles, la propagande anticolonialiste et anti française que répand cette élite ethnique coloniale ivoirienne ne peuvent avoir que deux buts : dissimuler sa propre domination coloniale sur la Côte d’Ivoire, domination qui fut à l’origine de la rébellion de 2002, et détourner l’attention du monde sur le hold-up électoral qu’il a perpétré pour ne pas perdre le pouvoir et qui est à l’origine de la guerre civile actuelle. Les imposteurs ethniques coloniaux qui ont provoqué à escient cette guerre civile ne luttent ni contre le colonialisme français, ni pour le panafricanisme comme ils le claironnent pour attirer à leur secours les niais qui prennent les vessies pour des lanternes. Le massacre systématique planifié des ressortissants étrangers africains identifiés à des étrangers malfaisants à éliminer, la chasse aux étrangers et les tueries exécutées selon les patronymes des victimes prouvent éloquemment que la guerre injuste et irrationnelle qu’ils ont imposée au peuple ivoirien n’est en rien une guerre contre le néo-colonialisme et l’impérialisme français. Elle est une guerre pour la préservation et la maximisation de leurs propres patrimoines financiers et leurs pouvoirs personnels. J’aurais voulu, en ces heures tragiques, entendre la voix des activistes prétendument anticolonialistes et panafricanistes africains et occidentaux qui crédibilisèrent par leur soutien tonitruant l’anticolonialisme d’opérette de cette élite coloniale prédatrice ivoirienne. J’attends impatiemment leurs clameurs tonitruantes devant les tueries des Sénégalais, des Mauritaniens, des Burkinabés, des Nigérians, des Nigériens, des Maliens, des Guinéens, des Libanais et autres par les milices et les pseudos patriotes activés par leur héros ! Je ne suis cependant pas surpris du silence des soutiens inconditionnels de l’imposture qu’ils sont en tant qu’intellectuels organiques des dictatures ethniques et coloniales africaines !

La guerre que leur héros Gbagbo et ses affidés ethniques coloniaux mène contre l’Etat et le peuple ivoirien est une guerre dont l’objet est le massacre de la population qui les a rejeté dans les urnes et la destruction de la Côte d’Ivoire. C’est une guerre par laquelle ils veulent se réapproprier indument le pouvoir au moyen de la terreur et du massacre des populations en chassant l’étranger pour obtenir au final un Etat ethniquement pur. Leur adversaire n’est pas la France comme ils veulent le faire croire. Leur adversaire est l’Etat multiethnique de Côte d’Ivoire sur laquelle ils veulent conserver leur propre domination ethnique coloniale ou à laquelle ils veulent substituer un Etat ethniquement pur. La désignation de la colonisation française à la vindicte de la horde des pseudos patriotes et des milices ethniques de ce pouvoir colonial ivoirien est un mécanisme de transfert de type psychanalytique. Le colon français d’hier, est l’image fantasmée sur laquelle ils projettent leur propre domination coloniale. Le colon français, que le clan colonial Gbagbo rejette, est en réalité le clan lui-même en tant qu’il est rejeté par le peuple ivoirien qu’il domine et qui aspire à s’en débarrasser. Toute la propagande de cette dictature coloniale ethnique ivoirienne actuelle doit donc être décryptée et interprétée de manière psychanalytique. La violence de la diatribe anticolonialiste et anti-française du colon ethnique Gbagbo, de ses affidés de ses généraux et miliciens ethniques, est un acte manqué qui se trahit dans leur comportement réel de dominants coloniaux. Ils ont exploité le peuple et la Côte d’Ivoire pour leurs propres profits personnels. Ils ont pillé le trésor public ivoirien et placés le produit de pillage à l’étranger, dans les banques occidentales, en général, et maintenant orientales. Ils ont mis le peuple dans une minorité politique au moyen de la terreur. Ils ont monopolisé les médias d’information publique et la télévision publique dont ils ont fait un instrument de propagande au service de leur domination coloniale. Ils sont allés au-delà des limites de la répression que les colons français n’osèrent pas franchir en Côte d’Ivoire. Ils ont mis en pratique la méthode sinistre des escadrons de la mort. Ils ont rempli des charniers. Ils ont tiré à la mitrailleuse lourde et à la roquette anti-char sur des manifestants aux mains nues. Ils ont tiré des obus sur les quartiers habités par les populations civiles. Ils ont massacré des vieillards, des femmes et des enfants. Ils ont tiré à la mitrailleuse lourde sur des femmes ivoiriennes manifestant pacifiquement. Les colons français s’étaient contentés de bastonner et d’emprisonner les femmes ivoiriennes lors de marche des femmes sur Grd-bassam étape décisive de la lutte pour l’Indépendance de la Côte d’Ivoire !

Le combat anticolonialiste lucide du peuple ivoirien contre cette élite coloniale ethnique prédatrice, combat qui se décline sous le mode du combat pour la démocratie contre la dictature, ne doit donc pas être perdu de vue. La Côte d’Ivoire n’est pas attaquée par des étrangers, ni par la France ni par les Occidentaux. Elle est attaquée de l’intérieur par une élite coloniale ethnique minoritaire qui veut conserver le pouvoir par la dictature au détriment de l’ensemble de la population ou détruire le pays. Les solidarités internationales qui doivent aider le peuple ivoirien à restaurer la légitimité démocratique en Côte d’Ivoire et à se défaire de cette dictature ethnique et coloniale ivoirienne auraient tort de se laisser intimider par la rhétorique anticolonialiste creuse et malveillante du prédateur qui massacre son propre peuple et qui exige qu’on lui laisse les mains libres dans l’exécution de sa sinistre besogne. Il s’était surarmé en outillage russe et chinois pour l’exécution du génocide programmé. La France qui bénéficie de l’exemple du Rwanda se doit donc d’intervenir sans complexe rapidement pour arrêter par des frappes ciblées, la mécanique de mort, en soutien au combat légitime des Forces Républicaines Ivoiriennes. 2011 n’est pas 2004.

Dr Dieth Alexis.
Vienne. Autriche

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