Côte d’Ivoire – Pretoria envoie un contingent militaire pour sécuriser ses ressortissants

L’Afrique du Sud se prépare à une intervention de son armée dans la capitale économique ivoirienne, pour protéger ses ressortissants, a révélé l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique.

Selon le journal, » l’Afrique du Sud se prépare à envoyer des soldats à Abidjan pour mettre ses ressortissants en sécurité ». « La marine sud-africaine dispose déjà d’un navire ravitailleur qui mouille au large d’Abidjan, le SAS Drakensberg » a indiqué Jeune Afrique, précisant que « ce bâtiment peut notamment accueillir un hélicoptère ».

L’hebdomadaire révèle également que « Pretoria dispose aussi d’un autre bâtiment de guerre, situé dans le Golfe de Guinée, et qui devrait faire mouvement vers Abidjan prochainement » et qu’une centaine de parachutistes-commandos sud-africains sont aussi « stationnés à Accra (Ghana) et pourraient intervenir dans la capitale économique ivoirienne ».

La ministre sud africaine des Affaires étrangères Maite Nkoana-Mashabane, dont le pays siège actuellement au Conseil de sécurité de l`ONU, avait déclaré mardi lors d`un point de presse à Pretoria, l’opposition de son pays aux bombardements aériens des forces françaises et onusiennes sur la Côte d’Ivoire.

« Je ne me rappelle pas avoir donné un mandat à quiconque pour un bombardement aérien sur la Côte d’Ivoire, avait déclaré la ministre des Affaires étrangères en ajoutant : « Nous ne soutenons pas (..) ce que nous n`avons pas voté ».

Bras de fer entre Gbagbo et Ouattara vers une sortie de crise forcée

Forte de la résolution 1975 du Conseil de Sécurité de l’ONU, votée il y a quelques jours à New york , la coalition armée ONU CI / Force française Licorne a opéré des frappes aériennes de grandes envergures à Abidjan, sur des cibles militaires des Forces de Défense et de Sécurité de Côte d’Ivoire (FDS, pro-Gbagbo).

L’un des effets immédiats de cette intervention militaire inédite en Afrique de l’Ouest, selon l’Ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, a été la demande d’un cessez-le feu immédiat auprès de la France ; cessez-le-feu introduite par le camp du président sortant Laurent Gbagbo et la hiérarchie militaire de Côte d’Ivoire, conduite par le Général Philippe Mangou.

Une démarche diversement interprétée par les médias et le gouvernement français. Pour certains, le cessez-le feu sollicité par le camp de Laurent Gbagbo est en passe d’amener les combattants de l’armée régulière à déposer les armes auprès de l’ONUCI ; ou encore, une allégeance faite au camp de Allassane Ouattara ; allégeance induisant une reddition en cours de signature par Laurent Gbagbo.

Par cet acte de reddition, Laurent Gbagbo reconnaîtrait désormais le président du Rassemblement des Républicains (RDR), comme le nouveau président élu, issu des élections présidentielles du 28 novembre 2010 dernier…

A ces interprétation, Ahoua Don Mello, ministre du Plan et du Développement du camp Gbagbo, porte-parole du gouvernement Gbagbo, interrogé par la Radio BBC, se veut catégorique ; « Il n’a jamais été question pour le président Laurent Gbagbo, dira-t-il, de quitter le pouvoir de cette manière anti démocratique… »

A Paris, le gouvernement français par la voix du ministre François FILLON, déclara devant des députés français le lendemain de cette offensive militaire, que le départ de Laurent Gbagbo du pouvoir, n’était plus qu’une affaire de quelques heures, si ce n’est déjà fait…

Devant toutes ces allégations, les Ivoiriens à Abidjan, gardent leur calme, malgré les effets collatéraux de cette guerre qu’ils endurent plus intensément depuis l’offensive sur tous les fronts, lancée la semaine dernière par les combattants rebelles de, Alassane Ouattara.

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.