Côte-d’Ivoire, la France a-t-elle engagé des troupes au sol contre l’ancien pouvoir ?

PALASSET par DR

Guégouhin Louty (L.G.) | Connectionivoirienne.net

Côte-d’Ivoire, la France a-t-elle engagé des troupes au sol contre Gbagbo ?

Suite à sa défaite électorale et vu les dangers qu’il faisait courir à la Côte-d’Ivoire, Laurent Gbagbo devait être débarqué par tous les moyens. Sur les moyens utilisés pour atteindre cet objectif, il ne devrait en principe avoir de polémiques tant que la vérité sur les événements ne fait l’objet de manipulations. Les images de Commandants FRCI se bombant la poitrine et clamant haut et fort être les seuls responsables de la capture du « camarade » Laurent ont sûrement dû faire rire de nombreux téléspectateurs et internautes à travers le monde. Plus d’un mois après la chute du Machiavel d’Abidjan, certaines langues commencent à se délier, certes encore timidement, mais la vérité sur les conditions réelles de la capture de Gbagbo commence à être distillée. Connectionivoirienne.net vous donne un aperçu de ce qui a pu précipiter la chute du clan Gbagbo, les 10 et 11 avril 2011.

Des troupes d’élite françaises dans la résidence de Laurent Gbagbo

Le 10 avril, après les bombardements intensifs des hélicoptères de l’ONUCI et de la force française Licorne « conformément » à la résolution 1975 de l’ONU, des officiers supérieurs Français demandent aux Forces Républicaines de Côte-d’Ivoire (FRCI) de se rendre à la résidence présidentielle, où Gbagbo et son clan sont toujours retranchés, afin de terminer « le travail ». Les commandants FRCI fatigués, hésitent dans un premier temps à remplir cette mission, mais décident de repasser à la bataille. Le rapport de force est en leur défaveur, ils en ont conscience. Les soldats FRCI auront besoin de 4 heures de combat pour aller du golf hôtel à la résidence présidentielle, distante d’approximativement 3 kilomètres. 7 pickups FRCI montés de mitraillettes lourdes et bondés de soldats réussiront à atteindre les abords de la résidence de Gbagbo. Les troupes d’élite de ce dernier en détruiront 5 sur le champs. Les deux autres pickups ayant pu échapper au feu nourri de la redoutable garde républicaine de Gbagbo, font demi-tour. Dès cet instant, l’incapacité des FRCI à neutraliser Laurent Gbagbo devenait évidente pour tous les stratèges militaires rassemblés au bord de la lagune Ébrié. Le Commandant de la Force Licorne le général Jean-Pierre Pallasset, après concertation avec l’Ambassadeur de France en Côte-d’Ivoire, Jean Marc Simon et les chefs militaires de l’ONUCI, décident d’engager des troupes au sol. Les heures qui suivent, les troupes d’élite françaises, arrivent à accéder à la résidence présidentielle d’Abidjan Cocody par l’un des tunnels reliant cette résidence à celle de l’Ambassadeur de France. Ces tunnels existaient depuis les temps de Félix Houphouët Boigny, « père » de la Franceafrique et premier président de la Côte-d’Ivoire indépendante. Laurent Gbagbo selon plusieurs témoignages, suite aux événements de novembre 2004 avait fait « fermer » ces tunnels. Les commandos français dans cette nuit du 10 au 11 avril font ouvrir à l’explosif un tunnel, avant de neutraliser au sol tous les soldats pro-Gbagbo qui tentaient encore de faire de la résistance à l’intérieur de la résidence. Les bruits de l’avancée du commando sous-terrain seront couverts par les bombardement des hélicoptères de l’ONUCI et de Licorne. Une fois les derniers pro-Gbagbo neutralisés, Gbagbo et son clan localisés, et la résidence de Cocody sécurisée, les commandements de la Licorne et de l’ONUCI font appel aux Commandants FRCI Wattao et Vetcho. Ces deux ex sous-officiers passés à la rébellion en 2002, paradaient dans la ville d’Abidjan quand ordre leur a été donné de faire mouvement vers la résidence de Cocody. Par la suite L’ex comzone de Bouna Mourou Ouattara et d’autres officiers FRCI seront aussi informés. Dans la matinée de ce lundi 11 avril 2011, des dépêches d’agence de presse annonçaient une colonne de blindés Français se dirigeant vers la résidence de Gbagbo ou positionnée devant cette résidence. Des combats étaient aussi signalés au sol. A cet instant, les carottes étaient cuites pour Laurent Gbagbo. A César ce qui appartient à César. Le seul courage des FRCI ne leur a pas suffi dans la bataille finale contre les troupes d’élites de Laurent Gbagbo. De nombreux spécialistes militaires sont sans ambages sur cette question. Sans le coup de main décisif des troupes d’élite françaises, les troupes de Gbagbo: Garde Républicaine, Commandos marins FUMACO, soldats d’élite de la gendarmerie, mercenaires Libériens et Angolais auraient réussi à chasser les forces pro-Ouattara d’Abidjan.

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