Chronique diplomatique – Je veux parler au procureur Luis Moreno-Ocampo de la CPI

REUTERS/Gonzalo Fuentes

Par Ben Ismaël – L’Intelligent d’Abidjan

Je ne suis pas fier de m’adresser au procureur, Luis Moreno-Ocampo, de la Cour pénale internationale, quand il limite à la seule Afrique, les ‘’frappes judiciaires’’ de la Cour pénale internationale. Je suis très déçu, quand Luis Moreno-Ocampo, ôte toute légitimité à l’universalité des droits de l’Homme, et particulièrement à la Cour pénale internationale. Je suis amer, parce que la Cour pénale internationale reste définitivement à la solde des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, bafouant la dignité de la communauté africaine. Aujourd’hui, Luis Moreno-Ocampo, est loin des valeurs fondatrices de la Cour pénale internationale. Il y a un seul point ‘’satisfaisant’’ quand je parcours le bilan de la Cour pénale internationale, symbolisé par la fixation de Luis Moreno-Ocampo sur l’Afrique, la mauvaise interprétation et l’application sans retenue des droits de l’Homme, aux dirigeants africains. C’est vrai, que les dirigeants africains pèchent par excès à la tête de leurs pays, et sont toujours responsables de toutes sortes d’actes inouïs. Mais ce que le procureur Luis Moreno-Ocampo ne sait pas, la Cour pénale internationale a aussi un rôle de ‘’régulation’’ : informer les juridictions nationales du mauvais comportement des Africains, appuyer ces informations par des avertissements. Mais tel n’est pas le comportement de Luis Moreno-Ocampo, pour condamner les dirigeants africains. Luis Moreno-Ocampo a ses propres vérités judiciaires et ses propres critères de définition des droits de l’Homme, pour humilier Omar El Béchir, Jean Pierre Bemba, Charles Taylor. Et, aujourd’hui Muhammar Kadhafi, sans une véritable enquête fiable. Des chefs d’Etat africains, qui matent des rébellions contre leur légitimité, cela suffit à la Cour pénale internationale, l’envoi d’un mandat d’arrêt international à Muhammar Kadhafi, pour ne pas faire observer, les règles morales des droits de l’Homme. A mon avis, Luis Moreno-Ocampo, est encore loin de la ‘’vérité des droits de l’Homme’’. Et, il sera difficile pour Luis Moreno-Ocampo, nommé par les Américains, désigné par les Européens, d’appliquer les mêmes droits inaliénables de la personne humaine aux soldats américains, français, anglais en Afghanistan, au Pakistan, en Irak, en dépit des particularités des massacres des civils dans ces pays. Luis Moreno-Ocampo n’a jamais dit un mot sur le comportement de la junte militaire en Birmanie, qui a enlevé ‘’ tout droit de l’Homme’’ à l’opposante politique Aung San Suu Kyi, prix nobel de la paix, qui avait gagné les élections en 1990. De la même manière, Luis Moreno-Ocampo ne reproche rien au Président américain Barack Obama, de la détention illégale, et sans jugement des prisonniers de Guatanamo, et de leur condition de vie. En réalité, c’est cette gestion à double vitesse de la Cour pénale internationale, qui ôte toute légitimité à Luis Moreno-Ocampo, qui sait bien que certains Etats américains appliquent encore la peine de mort. Le recours au meurtre. Une attitude que j’interprète, comme un autre signe de faiblesse de Luis Moreno-Ocampo, face à l’Américain Barack Hussein Obama. La Cour pénale internationale fait la propagation du Français Nicolas Sarkozy, de l’Anglais David Cameron, des hommes d’Etat, qui ne respectent pas la souveraineté des autres Etats. Des hommes d’Etat ‘’amoureux’’ de la déstabilisation – 10 000 morts en Lybie. Luis Moreno-Ocampo ferme les yeux. Peut-il interpeller l’Otan ? Moi, je prends conscience d’un seul fait : le procureur de la Cour pénale internationale fait simplement de la politique. Contraint de vivre dans ce schéma, Luis Moreno-Ocampo, n’a pas le courage de sanctionner les soldats de l’Otan, qui ont tué une partie de la famille Kadhafi, des civils lybiens. Je veux demander aux juges de la Cour pénale internationale, si la force militaire fait partie de la morale des droits de l’Homme. Bien entendu, le procureur de la Cour pénale internationale, a lui-même rejeté les lois fondamentales, universellement applicables, dont il est le garant moral. C’est bien pour cette raison, que la Cour pénale internationale est dépouillée de toute légitimité. Sans le savoir, Luis Moreno-Ocampo, n’a pas de crédibilité, ni aux yeux de l’Europe, ni aux yeux des Africains, et du reste du monde. A mon avis, la Cour pénale internationale est un échec. Parce que tout simplement, Luis Moreno-Ocampo, n’a pu donner à la Cour pénale internationale, une image ‘’juste’’, sans erreur.
Par Ben Ismaël

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