Abidjan, 1er juin (AIP) – Dans le cadre de leur participation au processus de réconciliation nationale, les populations de Gagnoa -la région d’origine de Laurent Gbagbo- à travers 165 chefs de village et 35 notables, soit au total 200 personnes garantes de la tradition, vont se rendre vendredi à Yamoussoukro pour rencontre le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, Charles Konan Banny.
L’annonce a été faite mardi lors d’une conférence de presse tenue à la Riviera (Abidjan). Au nom de ses pairs, notables et chefs traditionnels, le chef du village de Godélilié, Gadji Dagbo Joseph a annoncé les trois objectifs de cette initiative.
D’abord, traduire au chef de l’Etat, Alassane Ouattara la reconnaissance des garants de la tradition de la région du Fromager et leur attachement aux valeurs de la République qu’il incarne. Ensuite, proclamer que les chefs n’ont jamais distribué d’armes aux populations et enfin, affirmer leur volonté d’apaiser la tension dans la région et créer la confiance entre les populations en vue de les rassurer.
A Alassane Ouattara, a souligné M. Gadji, « les parents de Laurent Gbagbo voudraient lui dire qu’ils le reconnaissent comme Président de la République et sont à sa disposition ».
Gadji Dagbo Joseph a par ailleurs noté que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), à la recherche d’armes, ont commis des exactions contre certaines personnes, tandis que d’autres se terrent dans la brousse. « Si tant qu’il y a eu des armes, elles ne sont pas passées par les chefs de village. Comme le parti (FPI, ndlr) a ses réseaux, certainement que la distribution des armes s’est faite par ce canal », a-t-il ajouté.
Le chef de village de Godélilié s’exprimait au nom de Gbizié Lambert, président du Conseil des chefs de village du département de Gagnoa.
(AIP)
cmas
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