Déclarations fiscales Les patrons libanais veulent un report

Les entreprises libanaises à l’instar de l’ensemble du secteur privé ont payé un lourd tribut à la crise post-électorale. Selon Joseph Khoury, président de la Chambre de commerce et d’industrie libanaise de Côte d’Ivoire (Ccil-CI), il est difficile de donner un chiffre exact des pertes des entreprises privées libanaises «pillées et saccagées» pendant ces évènements d’autant plus que les expertises ne sont pas encore terminées. «Mais, nous estimons nos pertes directes à environ 40 milliards de Fcfa et le double, pour les pertes indirectes», a-t-il déploré, récemment, devant le ministre de l’Industrie, Dosso Moussa qui effectuait une visite à cette structure à Marcory. Au regard de l’ampleur des dégâts, le patron de la chambre consulaire a demandé le report des déclarations fiscales. Car, a-t-il soutenu, des entreprises qui ont perdu toute leur mémoire (ordinateurs et documents volés ou détruits) n’ont plus de trésorerie. «Elles ne peuvent donc pas faire de déclarations d’impôts, ni les honorer. Malgré tout ce qu’elles ont subi, elles sont sous le bon vouloir des enquêteurs des douanes et des impôts. Nous demandons un moratoire au niveau des impôts», a-t-il plaidé. Ce n’est pas tout. Ces opérateurs économiques souhaitent également «l’annulation des arriérés d’impôts des entreprises entièrement détruites, le non-reversement de la Tva sur les stocks volés et détruits, la baisse de la pression fiscale, la simplification et la rationalisation des procédures administratives, etc.». Au dire de M. Khoury, le monde économique attend un signal fort de l’Etat à travers un dédommagement des victimes et la prise de mesures importantes pour la relance économique. Le ministre Dosso Moussa a rassuré les responsables de la Ccil-CI. Pour lui, des mesures fiscales concernant particulièrement l’annulation d’impôts et l’accord d’un moratoire ont été prises par le gouvernement pour soulager le privé.

C.C.E.
Nord-Sud

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