Côte d’Ivoire – Mais où sont passées les victimes de la crise postélectorale ?

Le communiqué du parquet signé du substitut du procureur Djè Noël suscite beaucoup d’interrogations, d’autant plus que la Cellule spéciale d’enquête mise en place pour entendre les victimes de la crise postélectorale, a enregistré 278 personnes, à la date du 29 juillet 2011. Un chiffre bien en deçà de celui que brandissait la cellule de crise du RHDP, pilotée en son temps par Maurice Kacou Guikahué. En février dernier, précisément le 9 février, la cellule du RHDP annonçait 495 morts, un millier de blessés et 6 charniers lors de la crise postélectorale. Le lendemain, c’est-à-dire le 10 février 2011,l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), enregistrait 296 morts. Ce sont ces chiffres qui avaient conforté la communauté internationale dans sa volonté de s’impliquer davantage. Si la mission de la Cellule d’enquête est de mener les investigations, pourquoi jusqu’à ce jour 278 personnes seulement se sont présentées devant elle ? Le RHDP a-t-il fait de la surenchère pour précipiter le départ de Laurent Gbagbo ou alors les populations censées se faire enregistrer ne sont pas suffisamment informées sur cette cellule, notamment sa localisation précise ? Ce sont autant d’interrogations qu’il faudra élucider tôt ou tard.
Olivier Dion
L’Intelligent d’Abidjan

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