Palais de justice de Yopougon; Les activités reprennent lundi

Notre Voie

Les portes du palais de justice de première instance de Yopougon seront à nouveau ouvertes le lundi 1er août prochain. Mais seules les affaires civiles y seront traitées.
Depuis le mois de mars 2011, le palais de justice de Yopougon a fermé ses portes. Cette fermeture est due aux actes de vandalisme dont ce temple de justice a été victime au cours de la crise post-électorale. A la veille des vacances judiciaires, le greffier en chef du tribunal de première instance de Yopougon, Me Dohourou Jean-Pierre, a convié tout le personnel judiciaire dudit palais à une réunion, le jeudi 28 juillet dernier au palais de justice du Plateau. L’ordre du jour, selon nos sources, s’articulait autour de la reprise des activités au tribunal de la plus grande commune de Côte d’Ivoire. Toujours selon nos sources, seules les affaires civiles seront traitées en attendant la fin des travaux de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA). Concernant les actes de vandalisme, il faut noter que tous les services ont été touchés. Du bureau du président du tribunal en passant par celui du procureur de la République, ceux des substituts du procureur, le greffier en chef, Me Dohourou Jean-Pierre et ses adjoints, tout a été mis sens dessus-dessous. En tout cas, plusieurs dossiers ont été saccagés. Certains ont même été retrouvés hors du palais et à l’extérieur. Les matériels informatiques et bureautiques ont tous été volés. Cela cause d’énormes préjudices à cette institution parce que des dossiers très importants qui constituent  »l’ossature » du palais de justice de Yopougon, ont été emportés.
Au niveau pénal, il y a les dossiers d’information très complexes parce qu’ils nécessitent des investigations diligentées par le procureur de la République qui donne les instructions aux juges. Ces enquêtes peuvent, par exemple, concerner des cas de meurtre. Les dossiers de citation directe planchent sur le cas des présumés coupables qu’il faut oui ou non déférer. Et seul le procureur est habilité à décider de leur sort. Les derniers dossiers s’intéressent aux cas de flagrants délits. Quant aux dossiers civils (délivrance des certificats de nationalité, casier judiciaire, registre de commerce…), nos interlocuteurs nous ont révélé que leur disparition ne constitue pas une préoccupation majeure dans la mesure où les justiciables possèdent déjà leurs doubles et ils peuvent être rapidement reconstitués. Cependant, deux interrogations relatives à ces dossiers se posent aux autorités de ce temple. La première se situe au niveau de leur reconstitution. Là, le ministère de la Justice est appelé à former une équipe qui s’en chargera. Mais, il faudrait que cette équipe soit composée de personnes ayant déjà la connaissance des différents dossiers. C’est-à-dire ceux qui les traitent au quotidien. Parce qu’il serait, par exemple, inutile d’affecter un agent des services des flagrants délits à la reconstitution des dossiers civils. Les agents du palais de justice de Yopougon, se demandent si les services seront renouvelés. Ce qui signifie que de nouveaux dossiers seront établis. Dans ce cas, ces agents souhaitent que la reconstitution des anciens dossiers se fasse concomitamment avec l’ouverture de nouveaux dossiers. Cela, dans l’optique d’une mise à jour collective. Le problème relatif à l’insécurité préoccupe également ces agents. Car personne n’ignore qu’au cours de la crise post-électorale, des prisonniers ont été libérés et certains d’entre eux auraient muri l’idée de se venger des juges qui les ont condamnés. La vie de ces magistrats est en danger et le ministère de tutelle est interpellé.

Une correspondance de
Emile Kian

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