La Côte d’Ivoire reste un « pays fragile et instable », selon International Crisis Group

(Xinhuanet)

ABIDJAN — La Côte d’Ivoire qui sort de cinq mois d’une crise post-électorale meurtrière reste un « pays fragile et instable », estime l’organisation non-gouvernementale internationale de prévention des conflits, International Crisis Group (ICG), dans un rapport publié lundi.

« La Côte d’Ivoire reste un pays fragile et instable et les prochains mois seront cruciaux », avertit International Crisis Group.

Selon l’ONG, le président Alassane Ouattara doit prendre des décisions « courageuses » dans les domaines de la sécurité, de la justice, du dialogue politique, du redémarrage économique et de la réconciliation nationale.

Au mois 3 000 personnes ont perdu la vie dans les atrocités commises après l’élection présidentielle de novembre dernier et la guerre de deux semaines qui a suivi, à Abidjan, la tentative de confiscation du pouvoir par le président sortant Laurent Gbagbo.

« Il appartient au nouveau gouvernement de ne pas sous-estimer les menaces qui pèseront pendant longtemps sur la paix et de rompre avec la légèreté et l’ivresse du pouvoir », ajoute le rapport.

A la communauté internationale, l’ONG demande de maintenir un  » regard attentif » sur la période actuelle et de jouer sa partition en rapport avec les principaux défis auxquels est confronté le gouvernement de M. Ouattara.

Le rapport interpelle particulièrement Alassane Ouattara sur la question de la sécurité et de la justice.

« Fusionner l’armée régulière et plusieurs milliers d’éléments des Forces nouvelles (FN, ex rébellion du nord) au sein de ce nouvel appareil de sécurité doit être la priorité », indique ICG qui pense que la création de la nouvelle armée baptisée Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) reste « un projet aux contours flous ».

Sur la question de la justice, ICG dénonce une « justice des vainqueurs » avec l’inculpation de Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril, et de plusieurs de ses collaborateurs alors qu’aucune mise en accusation n’a été prononcée à l’encontre de ses partisans malgré des « crimes graves » perpétrés par des éléments des FRCI.

« Les déclarations du président Ouattara indiquent clairement une volonté d’assurer une justice impartiale. Le moment est venu de faire suivre ces déclarations d’intention d’actes politiquement risqués mais nécessaires », conclut le rapport.
Publié le 2011-08-02 09:11:46 | French. News. Cn

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