Cheick Boikary Fofana (Cosim): « Les étrangers n’iront nulle part, ils sont chez eux en Côte d’Ivoire »

A tous ceux qui accusent l’étranger d’être à l’origine des maux que vit la Côte d’Ivoire, le Cheick Boikary Fofana répond par la négative.
«La Côte d’Ivoire compte aujourd’hui 20 millions d’habitants. Elle peut en compter le double sans qu’il y ait aucun problème. Ce sont les discours politiques qui ont dressé les uns contres les autres », a expliqué le guide suprême de la communauté musulmane en Côte d’Ivoire. Cheick Boikary s’exprimait ainsi, le samedi 13 août dernier, dans le cadre d’une journée de prière et réconciliation organisée par le Conseil supérieur des Imams (Cosim) de Yopougon à la mosquée de Lem.
« J’entends parfois dire que les étrangers ont tous pris chez nous et il ne nous reste plus rien. Mais où étaient ces derniers lorsque les étrangers prenaient ces secteurs. C’est un discours démagogique qui a plus divisé les ivoiriens et les étrangers. (…) les étrangers n’iront nulle part, ils sont chez eux en Côte d’Ivoire », a poursuivi le guide.
Selon lui, il faut apprendre à la jeunesse la culture du travail. « Il faut leur dire que l’argent est le fruit du travail et que la nationalité ne nourrit pas quelqu’un», a-t-il lancé.
Cheick Boikary Fofana a exhorté la jeunesse à éviter les raccourcis, et d’éviter de vivre au crochet des hommes politiques. « Combien de jeunes qui animent les agoras ou les grins savent faire un métier. Sur cent vous n’en trouverez pas deux. Cette jeunesse-là est le danger qui guette la Côte d’Ivoire. Parce que pendant cette crise, on a vu des gens tuer ou brûler leurs semblables pour une prime de deux mille francs CFA », a-t-il déploré.
Cheick Boikary a aussi indiqué que la réconciliation des ivoiriens ne saurait se faire sans un véritable dialogue. « II faut que ceux qui ont fait du tort demandent pardon. Qu’ils se repentent et qu’il y ait justice de sorte que ce qui s’est passé ne se reproduise plus », a-t-il conclu.
Jean François Fall, Informateur.net

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.