Suppression de la Centrale des FN: Les chefs militaires veillent au respect de la décision

Sur instruction du Président de la République Alassane Dramane Ouattara et sur décision du Premier ministre Guillaume Soro, la centrale des Forces Nouvelles n’existe plus.

C’est ce message que le ministre Dosso Moussa est venu apporter aux autorités politiques et municipales, ainsi qu’à toute la population de Bouaké. Et, à travers elles, à toutes les zones Centre, nord, ouest (CNO). C’était le 5 août dernier.

La veille, le commandant Chérif Ousmane a réuni les éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) basées à Bouaké, pour leur faire part de la décision des plus hautes autorités du pays. Pour montrer que c’est une décision irrévocable, le commandant s’est rendu sur les différents corridors de la commune pour faire détruire tous les abris des régies financières des FN.

Avant de rejoindre son nouveau poste d’affectation, instruction ferme a été donnée à l’adjudant Amoudi Traoré, chef de la sécurité à Bouaké, de veiller au strict respect de cette décision.

Quant à l’adjudant Amoudi Traoré, il mène de jour comme de nuit, des actions de sensibilisation à l’endroit de ses hommes afin de les amener à accepter et à appliquer sur le terrain cette décision. « Des gens qui depuis dix ans se sont accommodés à une certaine habitude, il est difficile que du jour au lendemain, ils renoncent à leurs privilèges. C’est pourquoi, nous les sensibilisons », dira l’adjudant.

Pour montrer le travail qui se fait par son unité et lui, il a convié les hommes des médias à une tournée sur les différents corridors, le lundi dernier. Ils ont visité tour à tour les corridors de Bouaké-Brobo, Bouaké-Abidjan communément appelé « corridor-sud » et Bouaké-Diabo. A chaque escale, le message de l’adjudant est sans ambiguïté : « Le Président Alassane Ouattara, le Premier ministre Guillaume Soro, nous ont mandaté pour vous dire de ne plus délivrer de documents (Ndlr : tickets) pour percevoir de l’argent auprès des usagers de la route. Qu’ils soient transporteurs où passagers », a-t-il indiqué sur un ton courtois mais ferme.

Le jour de notre randonnée sur les corridors, l’adjudant a reçu le coup de fil d’un transporteur en colère. Il portait à la connaissance du premier responsable de la sécurité à Bouaké, l’imposition des taxes dont les transporteurs faisaient l’objet sur l’axe Bouaké-Brobo. Il a même menacé que si rien n’est fait, lui et ses collègues entreraient en grève. Même son de cloche sur le corridor sud. A ces deux corridors, l’adjudant n’a pas manqué de hausser le ton pour ramener ses éléments au strict respect des mesures. « J’ai appris que vous continuer de percevoir des taxes. Cela veut dire que vous ne respecter ni le Président, ni le Premier ministre, ni le commandant Chérif Ousmane ».

A chaque corridor, l’adjudant prenait soin de nous montrer les abris détruits par le commandant Chérif Ousmane. « Comme vous le constater, il n’y a que les soldats présents. Il n’y a plus d’agents de la centrale sur les corridors », a-t-il souligné. Toutefois, il a tenu à faire cette précision : « Nous avons maintenu les soldats pour une question de sécurité des bien et des personnes. Vous savez qu’il y a des braquages qui sont perpétrés de jour comme de nuit. Sur l’axe Bouaké-Brobo, nous avons renforcé leur présence, notamment au niveau des champs de tecks. Vous voyez cette piste, quand les bandits finissent d’opérer, ils l’empruntent pour se retrouver au quartier Belleville », a-t-il informé les journalistes.

A la fin de la visite, l’adjudant Amoudi Traoré qui s’est dit globalement satisfait de ce qu’il a constaté sur le terrain, a rendu un hommage à ses hommes. « Avec la sensibilisation, nous finirons par convaincre tout le monde du bien fondé de cette mesure », a-t-il conclu.

Charles Kazony

Agence Bouaké
Fraternité Matin

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