1er meeting Fpi de l’après-Gbagbo Amani N’guessan Michel à Koumassi: « Nous allons nous opposer à Ouattara et il n’y aura rien »

L’Intelligent d’Abidjan

1er meeting Fpi de l’après-Gbagbo / Amani N’guessan Michel à Koumassi :
‘’Nous allons nous opposer à Ouattara et il n’y aura rien’’

Intenses activités politiques pour le Fpi ce week-end à Abidjan. Un comité central, une assemblée générale de la jeunesse à Koumassi samedi et un meeting en plein air dimanche 4 septembre 2011, encore à Koumassi. Une occasion saisie par le député Yao Yao Jules, initiateur du rassemblement et le ministre Amani N’guessan d’appeler au réveil les militants pour ‘’renverser la vapeur’’.

S’il y a une raison qui donne espoir aux cadres du Fpi pour les futures batailles politiques c’est bien le fait que malgré la ‘’tempête’’, le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, n’a pas dissout le parti de Laurent Gbagbo, son adversaire politique. Et quand Michel Amani N’guessan, membre du secrétariat du Fpi, peut s’en réjouir, cela ne l’empêche pas d’asséner quelques coups au camp présidentiel. ‘’Après le 11 avril, Alassane Ouattara n’a pas dissout les partis politiques. C’est pourquoi je suis venu pour voir ce que je vais voir. Je suis venu pour vérifier où en est la Côte d’Ivoire’’, a dit l’ancien ministre de la défense, invité au meeting de Koumassi. Puis se livrant à une analyse de la situation politique du moment, il poursuit : ‘’Je me rends compte qu’on peut se réunir. (…) La preuve nous est donnée de sortir dans ce pays. Sous Houphouët-Boigny qui crachait du feu, Laurent Gbagbo s’est opposé et il n’y a rien eu. Nous allons nous opposer à Ouattara et il n’y aura rien. Nos allons renverser la vapeur et nous allons reprendre le pouvoir’’, a fait savoir le député de Bodokro. Dans son discours, il se dit prêt à affronter les épreuves avec son parti même si cela doit lui coûter le retour en prison. ‘’Nous sommes en Côte d’Ivoire et on ne peut pas nous effrayer. Dans ce cas qu’ils élargissent les prisons car nous sommes prêts à y retourner’’, t-il marteler. Et de terminer en lançant : ‘’L’esclave a le devoir de servir le roi mais le roi ne maîtrise pas ce qui est dans la tête de l’esclave. Et un matin, on ne sait jamais…’’. Le député Yao Yao Jules, lui, a insisté sur la problématique de la réconciliation. ‘’Le Fpi est le premier parti à vouloir la réconciliation. Mais il n’y aura pas de vraie réconciliation si notre capitaine est en prison. Libérez Gbagbo, les civils et les militaires et puis nous allons nous asseoir. Ce n’est pas ce que nous n’avons jamais fait dans ce pays’’, a proposé Yao Yao. Pour lui, le nouveau pouvoir n’a pas mis en veilleuse l’Accord de Ouaga. Un accord qui a comme organe, le cadre permanent de concertation (Cpc). Yao Yao estime que la concertation à trois doit se poursuivre pour tirer un trait sur la crise. Un des faits majeurs de ce meeting est l’intervention par téléphone de Koné Katinan Justin porte-parole de Gbagbo qui indique ce qui suit : ‘’Laurent Gbagbo me charge de vous dire qu’il a le moral très haut et qu’il est le Chef de l’Etat élu et que la réconciliation doit se faire autour de ce sujet’’.

Le comité central fait
le procès de la
gouvernance Ouattara, mais adhère à la réconciliation nationale
Réconciliation nationale, sécurité et les prochaines échéances électorales, ont constitué l’ordre du jour de la session extraordinaire qui a réuni les ex-tenants du pouvoir. Le comité central a été particulièrement informé de la situation judiciaire de toutes les personnes incarcérées et inculpées dont l’ex-président Laurent Gbagbo, et a pris note de l’organisation en cours pour l’assistance judiciaire des inculpés ou faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux. A propos des quatre (4) mois de gouvernance du Chef de l’Etat Alassane Ouattara, gouvernance caractérisée par des décisions relatives à l’école où le syndicalisme est proscrit, le caractère obligatoire des tenues scolaires, l’enseignement élémentaire et secondaire, un décalage inconsidéré s’observe entre la fin des cours et l’organisation des examens dans certaines zones du pays, ce qui prépare un échec massif, la fermeture des Universités de Cocody et d’Adjamé-Abobo faisant planer le spectre de l’année blanche; les décisions portent également sur « la répression qui sévit dans l’administration » ; les casses, les démolitions de commerces et la cherté de la vie. Malgré tout cela, le FPI dit marquer sa totale adhésion au processus de réconciliation nationale.
S. Débailly et A. Dédi

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