Dédommagement post-crise – la gestion des 12 milliards divise le secteur privé

Le patron des patrons

L’Intelligent d’Abidjan

A l’effet d’aider les entreprises du secteur privé sinistrées du fait de la crise, une enveloppe de 12 milliards de FCFA a été décaissée. Lors de l’annonce de la mise à disposition de la manne financière, le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, a suggéré au secteur privé de faire fructifier ce fonds, à travers des mécanismes d’emprunt et autres, ou même le placer auprès d’une structure bancaire sous forme de fonds de garantie. Etant donné que la part, dont pourra bénéficier chacun des ayants-droit de ces milliards décaissés, s’avère insignifiante. Mais voilà des mois que les entreprises du secteur privé n’arrivent pas à s’accorder sur le mode de gestion des 12 milliards de FCFA qui ne sont en réalité, qu’une aide. Pour certains acteurs du secteur, il faut partager cette somme, et pour d’autres, il faut placer ce montant auprès d’une structure bancaire, sous forme de garantie. De sorte que les entreprises sinistrées puissent contracter des prêts en vue de la poursuite de leurs activités. En dépit de ces propositions, certains acteurs souhaitent coûte que coûte le partage. Toute chose qui a amené un acteur du secteur privé, à interpeller publiquement le ministre de l’Economie et des Finances, lors de la conférence de presse marquant la fin de la mission conjointe composée du Fonds monétaire international, la Banque mondiale et la Banque africaine de Développement. Surpris que la gestion du fonds pose problème, Charles Koffi Diby promet rencontrer les gestionnaires du fonds. Mieux, il a assuré les recevoir dès son retour de Washington pour qu’un bilan exhaustif de la gestion dudit fonds lui soit fait. Selon le ministre, au cas où il ne sera pas convaincu, le gouvernement prendra ses responsabilités. Autrement dit, si le secteur privé n’est pas à mesure de gérer les 12 milliards de FCFA, l’Etat se verra obligé d’assurer la gestion de ce fonds afin d’éviter les effets de surprise.

H. Kouassi

L’Intelligent d’Abidjan

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