15 octobre 1987 – Thomas Sankara assassiné…et sans procès

Le capitaine Thomas Sankara, chef de l’Etat burkinabé, a été tué en 1987, quatre ans après son arrivée au pouvoir. Thomas Sankaré avait un idéal révolutionnaire que plusieurs chefs d’Etat de la sous-région ouest-africaine craignaient. Au point, de gêner l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, et le Français François Mitterrand, qui trouvaient, en Thomas Sankara, un sens de nationalisme radical. Mais, cela n’a pas empêché, le socialiste président français, de voyager au Burkina et Thomas Sankara de rendre visite à Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. Thomas Sankara était un soldat courageux ; il était admiré par les Burkinabés, surtout, après la guerre frontalière contre le Mali. Sans le savoir, le Burkina venait de produire un héros hors du commun, à 37 ans. Jeune, le capitaine Thomas Sankara, était très cultivé, un chef d’Etat de pertinence politique. Mais, que voulait Thomas Sankara à la tête de l’Etat burkinabé ? Enseigner la révolution aux Burkinabés et il avait tenté de mettre ses idées en pratique : en clair, les Burkinabès devaient compter sur eux-mêmes, et pour leur dignité. Thomas Sankara s’adressait surtout aux masses urbaines, qui devraient bannir dans leurs comportements politiques, culturels, socio-économiques, les fausses options des pays occidentaux. Pour une telle prise de position idéologique, Thomas Sankara venait de déclarer la ‘’guerre’’ à ceux qui ont offert l’indépendance au Burkina. Sans le savoir, le jeune capitaine Burkinabè dérangeait, par son mode de vie inculqué aux Burkinabès : consommer tout ce qui était ‘’burkinabè’’. Dans ses meetings, Thomas Sankara ‘’prêche’’ Patrice Lumumba, Kwamé Nkrumah, Marien Gouanbi, Sekou Touré, comme exemples de sincérité. Ce discours ne plaisait pas à Félix Houphouët-Boigny et François Mitterrand. Thomas Sankara est assassiné en octobre 1987 à 37 ans. Vous voulez savoir qui a tué Thomas Sankara ? Moi, je vous dirai que je ne sais pas. Parce tout simplement, il n’y a jamais eu de procès, après l’assassinat du jeune capitaine Thomas Sankara, le « père du Burkina Faso ». Tout de même, moi je sais que Thomas Sankara restera dans l’histoire africaine, l’un des plus remarquables ‘’chefs’’ des 50 dernières années.
Ben Ismaël

L’Intelligent d’Abidjan

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