Adjamé – Le discours de Mme Koné Faber Maïmouna face aux victimes de déguerpissement et de destruction d’habitations

Discours de la présidente de l’Ong la CGLP, Mme Koné Faber Maïmouna

Samedi 22 octobre 2011 à Adjamé face aux victimes de déguerpissement et de destruction d’habitations

Madame la ministre de la Famille et de la Femme et de l’Enfant, nous saluons votre présence parmi nous en cette période difficile pour un grand nombre de femmes

Monsieur le ministre de l’Artisanat et de la Promotion des PME, nous vous remercions pour le grand intérêt que vous avez accordé au monde des petites et moyennes entreprises et à l’artisanat. Dès que nous avions informé de la situation vécue par les femmes et les hommes dans votre capitale, vous n’aviez en aucun instant hésité à nous accorder votre soutien. Que le Tout puissant vous en récompense.

Monsieur le ministre des Ex-Combattants et des Victimes de Guerre merci d’avoir répondu à notre appel.

Monsieur le Maire de la commune d’Adjamé

Monsieur le Commissaire du 3ème Arrondissement

Monsieur le Commandant des FRCI

Monsieur le président de la Fédération des commerçants de Côte d’Ivoire,

Mesdames et messieurs tous en vos rangs, grades et qualités ;

Je vous remercie pour votre disponibilité et votre présence réconfortante aux côtés de nos sœurs et nos frères en difficultés.

Je prends la parole ce jour en tant que présidente de l’Ong dénommée, la Coordination générale de lutte contre la pauvreté (Cglp) pour répondre à la sollicitation de deux braves dames et d’un monsieur au nom de toutes les personnes en difficultés. Difficultés liées aux mesures de destructions de logements et déguerpissement des trottoirs.

Mesdames et messieurs les membres du Gouvernement,

Au nom des personnes qui ont perdu leur habitation,

Au nom des personnes déguerpies des trottoirs,

Au nom des personnes qui ont perdu à la fois habitations et lieux d’exercice de commerce,

Au nom de ces sans voix, qui souffrent en silence, qui gémissent sans être entendues,

Au nom de vos militants désemparés ;

Au nom de tous ceux qui seront privés de leur participation aux différentes élections à venir si des dispositions particulières ne sont pas prises.

Au nom donc, de ces citoyens désespérés, qui ne savent plus à quel saint se vouer,

La Coordination de lutte contre la pauvreté (Cglp) a souhaité votre présence à cette réunion afin que vous appréhendiez les problèmes de ces populations, en vue d’y trouver des solutions adéquates.

Après une série de séances de sensibilisation de ces populations sur le bien fondé de l’assainissement et de la propreté de la ville, en collaboration avec l’Ong Terre Bénie à Abobo et à Adjamé en partenariat avec le délégué général des déguerpis du boulevard Nangui Abrogoua, après des rencontres avec des délégations les participants, tous nous ont affirmé avoir compris l’importance de l’assainissement, l’embellissement et de la propreté de la ville. Ils ont aussi compris le danger qu’ils courent et font courir aux autres citoyens en occupants les trottoirs. Ils ont tous affirmé leur adhésion à l’action gouvernementale pour l’assainissement et la pauvreté de la ville d’Abidjan.

Mais, ces populations estiment que l’Etat doit tenir compte de leur épanouissement car pour elles, la Côte d’Ivoire ne doit pas se développer sans elles. Ces populations souhaitent que l’Etat prenne des mesures d’accompagnement : c’est-à-dire, leur trouver des sites pour leur habitation et pour l’exercice de leurs activités commerciales avant tout déguerpissement.

La coordination générale de la lutte contre la pauvreté, après avoir échangé avec des représentants des groupes concernés c’est-à-dire les sans logements et/ou les privés d’espaces d’exercice de commerce a trouvé nécessaire, l’organisation d’une rencontre entre des membres du gouvernement et les populations concernées. Pour la CGLP, si rien n’est fait pour les recaser en fonction des situations, ce sont de nouveaux cas sociaux qui sont en train d’être crées ;

A Moussakro, dans la commune de Port-Bouët, des familles dorment à la belle étoile en ce temps de pluies diluviennes. Des enfants ne pourront pas aller à l’école, faute de moyens pour les parents qui doivent désormais faire face au problème d’hébergement et de nourriture et frais d’écolage.

L’augmentation :

-Du nombre des enfants livrés à la rue donc, l’émergence du taux des enfants de la rue dans la rue ;

-Du nombre de jeunes filles et des jeunes femmes contraintes de se livrer à la prostitution pour subsister ;

-Du nombre de familles qui vont s’appauvrir d’avantage, avec pour corollaire le banditisme qui va s’accroitre dans la ville d’à Abidjan.

Nous pensons que c’est le manque de communication véritablement constructive entre les autorités entre les autorités et les populations qui entrainent ces problèmes.

Il est donc important et urgent d’apporter des solutions aux problèmes des braves personnes qui ne demandent que des espaces d’habitation et d’exercice de leurs activités économiques pour leur permettre de gagner sainement et honnêtement leur vie.

Au nom de toutes ces personnes déplacées, nous sollicitons un règlement pacifique et urgent afin de leur sortir de ces difficultés en leur trouvant des sites d’installation, en leur offrant des facilités pour la rentrée scolaire, et en les aidant dans la relance de leurs activités génératrices de revenu.

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